Culture

Un sondage international démontre que les vieux qui ont le temps de critiquer les jeunes sont eux-aussi des fainéants

Accuser l’autre d’oisiveté serait un gage de désoeuvrement également.

Michel a soixante ans et sa passion est d’affirmer que “c’était mieux avant”, notamment dans la recherche d’emplois. Or, Michel ne met pas sur le marché du travail la difficulté de trouver un job. Non, c’est même l’inverse ! Selon lui, les jeunes qui ne parviendraient pas à se faire embaucher, même dans des jobs inconvenants, comme il aime le répéter à qui veut bien l’entendre, seraient des fainéants.
À mon époque, dit-il, c’est les employeurs qui venaient nous chercher

et nous n’étions pas obligés de quémander à toutes les portes pour dégoter un emploi mal rémunéré ! On était bien formés et les patrons savaient reconnaître nos qualités. Tandis que vous les jeunes vous ne savez plus rien faire ! Vous passez votre temps à swiper des gens sur Tinder, voilà la résultat !
Michel se dit le témoin de toute une génération qui pense comme lui que les jeunes vivent dans un monde trop facile où tout leur est dû et tout leur est donné d’emblée sans qu’ils n’aient à fournir le moindre effort ou le moindre investissement.

Michel, en d’autres termes, est ce qu’on appelle un “rageux”, c’est-à-dire qu’il refuse aux autres les avantages dont lui même bénéfice à certains moments de sa vie ou continuellement.
À ce titre, par exemple, Michel bénéficie d’un régime particulier. Maçon de profession, cela fait vingt ans qu’il est à l’assurance invalidité après une mauvaise chute sur un chantier. Son quotidien, il le passe à se déguiser en garde napoléonien ou à saigner les émissions de télé-réalité depuis son canapé.
Comme quoi ceux qui ont le temps de critiquer les autres le font parce qu’il n’en manquent pas.

La Rédaction.

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