Culture

Une artiste suisse invente la première guillotine en kit

La première guillotine à assembler intégralement soi-même arrive sur le marché. Sa conceptrice, IKLEA, la voulait « simple » et « accessible au plus grand nombre ». Mission réussie. 

Les négociations sont en cours mais vont bon train – contrairement à ceux qui circulent sur la ligne Genève-Lausanne. Cela étant, une toute nouvelle guillotine en kit, montable de A à Z par une seule personne et en moins d’une heure, devrait bientôt être commercialisée dans tous les supermarchés Coop, Migros, Denner et même – dans une version plus bariolée, pour plus de fun – chez Lidl ! 

Derrière cette invention : une artiste dénommée IKLEA qui, comme son nom laisse à penser, passe à peu près la moitié de son temps à construire des meubles suédois ; l’autre à fomenter la révolution. C’est donc tout naturellement, une fois insérée dans le milieu de l’art, que celle-ci s’est tournée vers la confection de meubles en kit. De son premier on peut d’ailleurs dire qu’il décoiffe, et pas qu’un peu ! Dans une interview exclusive accordée à la Biturne de Genève, IKLEA revient sur les éléments déterminants de sa conception : « Pour la guillotine, je voulais des matériaux nobles comme les gens que nous allons mettre dessus. Mais je voulais surtout… Parce que c’est la crise… Créer quelque chose qui soit abordable, accessible financièrement et utilisable facilement de 7 à 77 ans. »

Mission réussie. Car si d’aucuns appellent d’ores et déjà à la « haine des riches », sociologues et économistes hétérodoxes crient quant à eux au coup de génie : « Compte tenu de l’aggravation des inégalités économiques redoublée par l’arrogance de la bourgeoisie vis-à-vis des classe moyennes et populaires, la guillotine en kit s’inscrit dans un marché en plein expansion qui devrait connaître une croissance trois fois supérieure aux firmes les plus compétitives de la Silicon Valley », disent-ils. Et d’ajouter : « Son succès n’est qu’une question de temps ; plus précisément de temps que les gens comprennent quel est réellement leur intérêt de classe, eu égard à leur position dans l’espace social. Mais également que, faute à l’inertie institutionnelle inhérente à l’ingénierie politique helvétique, ceux-ci décident de faire valoir leurs revendications comme en 89… Pas le 89 de la chute du mur de Berlin hein, mais celui de la Révolution. » En attendant cependant qu’elle advienne, il y a l’exposition de IKLEA du 9 février au 15 mars 2023, 10 Rue du Village-Suisse. Il se raconte d’ailleurs que des démonstrations sont prévues pour ceux qui souhaiteraient admirer l’engin en action et se débarrasser du même coup de leur marâtre…

La Rédaction.  

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