Le célèbre meurtrier français en cavale depuis plus de douze ans aurait vraisemblablement occupé jusqu’il y a peu une fonction de cadre au sein du département de l’instruction publique, à l’État de Genève. Au courant, la direction affirme qu’en cinq ans cela n’a jamais posé aucun problème.
Nouveau rebondissement dans l’affaire de ce père de famille qui aurait froidement assassiné cinq membres de sa famille avant de s’enfuir et d’échapper aux autorités françaises depuis douze ans maintenant. Cette fois-ci, Xavier Dupont de Ligonnès aurait été aperçu en Suisse, plus précisément dans les couloirs d’un bâtiment administratif de l’État de Genève occupé par le département de l’instruction publique (DIP). Selon le fonctionnaire qui s’est rendu hier soir au poste de police afin d’effectuer le signalement de l’individu, celui-ci occupait même un poste de cadre depuis plusieurs années.
« C’est en triant une pile de journaux dans laquelle se trouvait un Le Figaro daté d’il y a plusieurs semaines que j’ai tilté ! », raconte Philibert* qui, pour des raisons évidentes de préservation de sa propre vie, préfère rester anonyme. « Ce journal de droitardés racontait le classement sans suite de l’affaire d’abus de faiblesse sur fond de possibles dérives sectaires visant la mère et la sœur de Xavier », ajoute-t-il. « C’est alors que j’ai trouvé que mon chef, François, ressemblait franchement beaucoup à ce Dupont de Ligonnès dont l’article partageait – ‘’sait-on jamais’’, écrivait le journaliste – une énième fois la photographie. Le lendemain quand je suis retourné au bureau, il ne plus faisait aucun doute : François était bel et bien ce Xavier Dupont de Ligonnès ! Le soir même, je me suis donc rendu au poste », conclut-il.
Dans la foulée de ce signalement, la police cantonale se met en branle : elle tente immédiatement de joindre le bureau de gendarmerie nationale le plus proche mais tombe sur un répondeur qui lui enjoint de rappeler plus tard parce que c’est l’heure de l’apéro. En même temps, plusieurs patrouilles se rendent au domicile du suspect. En effet, il ne faut pas perdre une seule seconde ! C’est l’occasion ou jamais de surprendre l’individu et de clore une affaire vieille de plus de douze ans ! Là-bas, ils ne retrouvent cependant que les traces d’un départ précipité eu égards aux trois kilos de shit que Dupont de Ligonnès a laissé derrière lui et que les agents présents sur place fumeront le soir-même pour « ne pas le gâcher », disent-ils…
Contactée par notre Rédaction, la direction du DIP explique, quant à elle, qu’elle ne voyait aucun inconvénient à ce qu’un quintuple meurtrier occupe un poste de chef service pourvu qu’il soit qualifié pour exercer sa charge. « Cela étant, nous n’avons pas jugé utile de prévenir la police lorsque nous l’avons engagé il y a cinq ans », se défend la conseillère d’État en charge du département.
La Rédaction.
*Nom d’emprunt.
Crédit photo : “Bâtiment Administration Cantonale Genève 5” by Chabe01 is licensed under CC BY-SA 4.0.
