Société

Un groupe d’hommes blancs et cinquantenaires se félicite du passage de l’âge de la retraite des femmes à 65 ans

Encore un combat pour l’égalité rondement mené, a déclaré l’un d’eux.

Alors que le peuple avait refusé par deux fois l’augmentation de l’âge de la retraite des femmes, en 2004 et 2017, Le Parlement fédéral, composé à part égales de femmes et d’hommes de toutes classes et de tous âges confondus a jugé opportun, peu après que le conseil des États s’est prononcé, de se prononcer également sur la question, tant il est vrai que les citoyen-ne-s suisses ignorent ce qui est bon pour eux. Ainsi, à l’issu d’un long débat où des fervents défenseurs des droits des femmes, à l’instar de Philippe Nantermod ou de Jean-Luc Addor, ont défendu becs et ongles le maintien du départ à la retraite de ces dames à 64 ans, voire l’abaissement de l’âge de ce dernier à 60 ou 55 ans, l’Assemblée fédérale a décidé à l’unanimité des gauchistes qui la peuplent de permettre aux femmes de s’épanouir une année de plus derrière leurs machines à écrire.

Sur cette annonce, le même groupe d’hommes blancs et cinquantenaires qui avait débattu du bien-fondé du langage inclusif quelques jours auparavant s’est félicité de l’acuité et de la vivacité d’esprit de nos élus nationaux auxquels il a adressé ses remerciements pour ce « pas de plus » vers la « justice et l’équité ». 

De disserter pour conclure sur la nécessité de réduire l’âge de la retraite des hommes qui « souffrent évidement, en raison des innombrables efforts et de la masculinité toxique qu’ils doivent déployer afin de se montrer à la hauteur des caprices sentimentaux féminins, bien plus des structures patriarcales que nos concitoyennes ». 

La Rédaction.

Illustration : “Men At Church” by Tojosan is licensed under CC BY-NC-SA 2.0

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