Le conseiller fédéral en charge du département de l’environnement, des transports, de l’énergie et de la communication (DETEC) voudrait faire grimper ce taux à 99,9%, au moins.
« C’est un désastre ! Cela veut dire que tous mes efforts sont vains ! », a-t-on pu entendre hier à travers la porte en chêne du bureau du ministre suisse de l’environnement. Pourquoi cet emportement ? Simplement parce qu’Albert Rösti n’a pas du tout, mais alors vraiment pas du tout, apprécié les résultats d’une étude comparative menée par Greenpeace, laquelle met notamment en évidence que le train est, au départ de la Suisse et pour une même liaison, dans 70% des cas toujours plus cher que l’avion. « Seulement dans 70% des cas !? », aurait ainsi lâché le ministre de l’environnement à ses collaborateurs. « L’avion est le seul et unique moyen de transport d’avenir ! Il faut le rendre abordable pour tous les Suisses ! », aurait-il alors exigé.
Quelques heures plus tard, le ministre promettait ainsi le Grand Remplacement des surfaces dédiées à la production de blé par des champs de salicornes, voués pour leur part à une production massive de biocarburant imposé négativement afin de faire chuter les coûts d’exploitation des compagnies aériennes et, cela étant, le prix des billets d’avion. Quant aux pertes de recettes fiscales engendrées par ces nouvelles mesures de soutien au transport aérien, celles-ci devraient être compensées par une augmentation du prix de l’abonnement général, par une taxe d’adhésion aux partis de gauche sociale-démocrate et radicale, ainsi que par l’introduction d’une toute nouvelle redevance – la première en Europe ! – sur les vélos à propulsion musculaire. « Ceux qui font du vélo sans assistance électrique économisent environ 600 francs par année en abonnement de fitness. De ce fait, ils peuvent bien contribuer à l’effort de rendre l’aviation accessible pour tous ! », justifie le DETEC. Selon Albert Rösti, la « démocratisation du transport par avion » serait du reste une « mesure d’hygiène » qui « devrait réjouir la plupart des Suisses » en cela qu’elle permettra de les « préserver des manants qui voyagent à pied, en bateau ou en train ». D’acc.
La Rédaction.
