« C’était ça ou du vin sans sulfites. Mais la Déclaration universelle des droits de l’homme nous interdit de torturer les prisonniers », expliquent les autorités carcérales valaisannes.
La justice triomphe toujours car, comme l’histoire, c’est le camp des vainqueurs qui l’écrit. Voilà pourquoi l’encaveur Cédric Flaction est aujourd’hui derrière les barreaux pour une durée qui devrait varier du port d’un bracelet électronique à trois ans et demi de trou ferme durant lesquelles il aura sans doute la chance de rencontrer plus voyou que lui et, cela étant, de se former à meilleur école de crime que celle d’où il vient.
La sentence dans cette affaire de vins importés et vendu sous label AOC Valais est en effet tombé hier ou avant-hier et le professionnel des métiers du vin ne semble pas vouloir faire appel dans la mesure où il assume complètement – c’est au moins ça – d’avoir été pris la main dans le sac à écouler à prix d’or du pinard que même un collégien sans le sou aurait hésité longuement à acquérir. « J’ai joué et perdu, mais cela en valait la chandelle dans la mesure où je suis aujourd’hui plus riche que vous ne le serez jamais ! », s’était ainsi exclamé ce dernier lors de son procès qui lui vaut aujourd’hui de rejoindre la prison de Sion au sein de laquelle il devrait, selon nos informations, bénéficier de quelques privilèges inhérents à son statut d’encaveur. « Parce que nous ne voulons pas que Monsieur Flaction oublie ce qu’il a fait ni, pour des questions de réinsertion professionnelle, qu’il en oublie son métier, nous lui fourniront un verre de vin espagnol par semaine »,a ainsi communiqué l’établissement pénitencier.
Cédric Flaction est chanceux dans cette affaire, car les autorités carcérales – rancunières sans doute – ne l’avaient d’abord autorisé qu’à ingérer des vins sans sulfites et des pét nat. « La Déclaration universelle des droits de l’homme nous interdit cependant de torturer les prisonniers », avait alors précisé la direction du pénitencier de Sion qui s’en remet donc à de la piquette moins onéreuse. La détention de Cédric Flaction aura au moins le mérite de ne pas coûter un bras à la collectivité.
La Rédaction.