Monde

Greta Thunberg est désormais une candidate sérieuse au Prix Nobel de la paix

Arrêtée en début de semaine pour avoir protesté contre l’extension d’une mine de charbon à ciel ouvert en Allemagne, la climactiviste suédoise devient une candidate sérieuse au le Prix Nobel de la paix. 

Allemagne, le 17 janvier 2023. La plus grande mine de charbon à ciel ouvert du pays, située dans le bassin rhénan et qui doit prochainement avaler le hameau voisin abandonné de Lützerath dans le cadre d’un projet d’extension, est en proie à quelques agitations depuis qu’un petit groupe de climactivistes y a élu domicile et commencé à y faire cuire quelques saucisses – véganes, cela va de soi – sur un grill de fortune. Depuis le matin, Greta Thunberg et compères sont en effet assis à même le sol devant la mine Garzweiler 2 prénommée comme telle en hommage à la femme du directeur. Leur objectif – selon leurs propres dires : empêcher son extension. Leur objectif – selon la police : « Faire chier le monde, en plus de nous empêcher de boire notre premier Schnaps de la journée ! »

Quoi qu’il en soit de la vérité et quelles que soient les motivations qui ont présidé à l’action de ces militants climatiques, ces derniers occupent bel et bien les lieux. Ce faisant, ils violent la sacro-sainte propriété privée des exploitants sans laquelle ceux-ci ne sauraient, en fin d’année, se verser les dividendes nécessaires à acheter le dernier jacuzzi avec buses orientables pour faire tourner l’économie. Raison pour laquelle, d’ailleurs, la police est rapidement dépêchée sur place. Là, les agents ne peuvent que constater l’ampleur du trouble à l’ordre public qui leur a été signalée par Fritz, un « citoyen vigilant » dont on n’aurait décidément pas aimé être le voisin entre 1939 et 1945. La suite, on ne la connaît que trop bien : arrestation de tout ce beau monde, interrogatoire musclé ainsi que morale et propos dédaigneux à l’encontre des militants climatiques dans les méandres d’un poste de police miteux. Enfin, relaxation au bout de 48 à 72 heures – c’est selon. Mais à quoi bon ? 

Eh bien justement ! Le comité du prix Nobel de la paix – qui récompense habituellement « la personnalité ou la communauté ayant le plus ou le mieux contribué au rapprochement des peuples, etc., etc. » et qui n’est pas encore assez con pour le donner à Emmanuel Macron à la suite de ses multiples coups de fil au président Zelensky pour lui demander, entre deux bombardements, s’il fait beau à Kyiv – envisage depuis cette action de l’attribuer à Greta. Dans un communiqué de presse dont nous avons obtenu l’exclusivité, celui-ci déclare ainsi : « Ça tombe bien que tout le monde en parle de cette histoire d’occupation de mine, on n’avait pas masse de candidats cette année. Après on s’y connaît pas trop en écologie, mais la cause qu’elle défend n’a pas l’air d’être mauvaise. Et puis ça tombe sous le coup de la paix non ? »

Reste que ce Prix Nobel est décerné le 10 décembre de chaque année. Un certain temps court donc encore avant que le nom de son ou sa gagnant·e soit définitivement connu. « Si elle l’obtient, je lui enverrai la facture de mon physio pour qu’elle me la rembourse avec son prize money ! », a néanmoins d’ores et déjà fustigé l’un des trois agents de la police fédérale allemande désigné volontaire pour porter Greta Thunberg jusqu’au panier à salade, lors de son arrestation. « Elle n’est pas grande, mais elle fait son poids la gamine ! », a aussi pesté ce dernier. 

La Rédaction.

Crédit photo: “Greta Thunberg urges MEPs to show climate leadership” by European Parliament is licensed under CC BY 2.0.

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