Economie

L’USAM propose de renoncer à appliquer la Déclaration universelle des droits de l’homme aux stagiaires 

Quand bien même ils produiraient quelque chose, les stagiaires n’ont pas de droits, c’est bien connu. L’Union suisse des arts et métiers veut entériner ce principe en renonçant à leur appliquer la Déclaration universelle des droits de l’homme.

L’Union suisses des arts et métiers (USAM) a encore frappé. Non pas le stagiaire, mais politiquement. Dans une déclaration retransmise en direct les petits patrons de PME qui ne se rémunèrent pas mais possèdent tout de même trois chalets, deux bateaux et trois résidences secondaires en bord de mer ainsi qu’une Ferrari immatriculée sous plaques de garage, la faîtière a en effet fait part de son intention de demander au Conseil national d’inscrire durablement dans la loi le principe selon lequel la Déclaration universelle des droits de l’Homme ne s’appliquerait pas aux stagiaires. 

Selon elle, les personnes rémunérées à la reconnaissance ou en expérience professionnelle – lesquelles méritent déjà tout juste de vivre – ne devraient pas en plus posséder les mêmes droits humains que ceux qui jouissent d’un vrai contrat, fût-il un sous-contrat de durée déterminée. Ce déclarant, l’USAM invite ainsi les parlementaires fédéraux à reconsidérer le champ d’application de la déclaration universelle des droits de l’homme pour en expurger les stagiaires ou, à tout le moins, faire en sorte que ceux-ci ne puissent plus porter plainte auprès la Cour européenne éponyme lorsqu’ils sont malencontreusement confondus avec des tabourets ou que, par mégarde, ils se retrouvent dans une position délicate après avoir ramassé le stylo de leur patron tombé par terre – le stylo, pas le patron qui, par définition est grand et ne tombe jamais que pour mieux se relever et lancer une nouvelle start-up. 

« C’est une très bonne idée ! », a immédiatement réagi Philippe Nantermod sur son compte Twitter tandis que Pierre-Yves Maillard resuçait pour la cent trente cinquième fois consécutive son discours concernant la prétendue humanité intrinsèque aux stagiaires comme aux êtres humains normaux. 

Pour l’heure, la réponse du Conseil national à cette proposition se fait toujours attendre. Cela devrait dépendre des invitations à dîner et des étrennes versées à celles et ceux qui possèdent des liens d’intérêts dans des sociétés affiliées à l’Union suisse des arts et métiers.

La Rédaction. 

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