Genève

Plusieurs agents de police municipale amendés par la vraie police après avoir grillé des feux rouges

Les amendes ont plu comme vache qui pisse, sur la tête des agents de police municipale après que ces derniers ont grillé successivement plusieurs feux rouges en criant « mort aux vaches » !

Genève est le témoin d’un phénomène étrange en ce moment. En effet, une nouvelle brigade d’agents de police municipale a été formée qui baroude désormais à vélo dans les avenues pour attraper et rendre la Justice que Raymond Poulidor n’a jamais su se faire à lui-même en gagnant une course majeure. Composée de dix personnes, dont trois ont eu besoin d’installer des petites roues afin de mieux tenir en équilibre, la patrouille effectuera des rondes dans la ville jusqu’à ce qu’elle soit fatiguée et s’installe à la terrasse d’un bistrot pour protéger et servir le Ricard de l’établissement dans des petits verres prévus à cet effet. Elle s’occupera notamment de recevoir les moqueries jusque-là destinées aux agents de la police cantonale en roller dont les rumeurs affirment qu’ils « ont même arrêté quelqu’un une fois ! Bon, il avait huit ans et venait de faire tomber sa glace par terre, mais ça compte quand même hein ! La clé d’étranglement qu’ils lui ont mis ! Je vous dis, le gamin il est pas prêt de recommencer à laisser trainer ses déchets sauvages sur la chaussée ! », lance un agent qui a toujours rêvé d’intégrer le prestigieux corps. Accessoirement, la brigade sera en charge de compter le nombre de cyclistes et de trottinettes électriques débridées qui grillent des feux rouges. Les agent-e-s, dans l’incapacité physique de les courser, espèrent être assez vifs pour pouvoir relever le numéro de plaque des véhicules qui en auraient une et dessineront des portraits robots des personnes qui ne posséderaient qu’un simple vélo.

Croquis d’un cycliste qui vient de griller un feu rouge. Crédits : police municipale Ville de Genève.

« Lorsqu’on n’évolue pas, on meurt », a rappelé Denis Fischman, caporal dans les rangs des gris, comme ils sont surnommés par les bleus de la vraie police, celle qui possède un vrai pistolet et qui peut réellement se tirer des balles dans le pied. « Or, je ne veux pas mourir, donc j’évolue », a-t-il ajouté fier comme un poète après une belle construction stylistique. Les bleus, justement, qui ont été confrontés à un nouveau type de délinquance « en chemise grise informe », comme ils l’appellent, car plusieurs agents municipaux à vélo auraient d’ores et déjà brûlé non seulement plus de calories qu’en tout une vie de labeur, mais de nombreux feux rouges ! À l’instar d’un néo-motard enfourchant son bolide ou d’un cycliste enivré par l’effet de groupe d’une Critical Mass, les agent-e-s auraient ainsi perdu la raison et violé une règle élémentaire du vivre-ensemble dans la cité de Calvin : celle d’attendre patiemment, et sans jamais s’énerver, que les feux désynchronisés deviennent verts.

« Un cycliste a grillé un feu juste devant moi », explique un agent. « J’ai donc allumé le gyrophare qui se situe sur mon casque et j’ai essayé de le rattraper », ajoute-t-il. « Bon, après vingt mètres, j’ai eu un poing et je me suis rangé sur le bas-côtéMais la sensation que j’ai ressenti en enfreignant la loi… Mmmh, c’était aussi jouissif que de coucher avec ma femme en missionnaire ! ». Aussi la plupart des agent-e-s municipaux de la néo-brigade auraient été amendés par les vrais policiers pour une série d’infractions commises avec leurs vélos. Au final, c’est de l’argent qui circule et revient dans les caisses de l’État.

La Rédaction.

Illustrations : “La vérité sort de la bouche des enfants” by InsoDay is licensed under CC BY 2.0 ; screenshot instagram « ville de genève », post : « la police municipale a désormais une bike police »

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