Genève

Selon Mauro Poggia, la prison doit être démolie pour empêcher ses amis d’y être enfermés

Le conseiller d’État a récemment fait part de son projet de fermer définitivement la prison de Champ-Dollon. Selon lui, le « standing » de cette dernière est trop médiocre pour ses amis actuellement dans les rouages de la Justice. 

Mauro Poggia veut fermer la prison de Champ-Dollon d’ici 2030, a appris ce matin la Rédaction de la Biturne de Genève. Rien à voir avec les conditions de détention – le plus souvent insalubres – et les nombreux dysfonctionnements de cette dernière. Le problème est qu’un « nombre important » d’amis du magistrat se trouvent actuellement dans les rouages de la Justice et que le verdict de leur jugement est attendu – après les diverses entraves et les recours qu’ils ont encore dans leur manche – dans ces eaux-là, sait-on de sources sûres et contradictoires. 

« Comme je sais pertinemment qu’ils sont coupables et qu’ils vont finir derrière les barreaux, j’anticipe », confie Mauro Poggia. « Ils me remercieront ! », ajoute ce dernier tout en précisant que lui-même n’est pas certain d’avoir toujours fait « tout juste » et qu’il risque lui aussi, « un jour ou l’autre », de se retrouver pris dans les mailles de la Justice. « Le cas échéant, je serai très content de purger ma peine à la maison avec un bracelet électronique voire de ne pas avoir pas à payer ma dette envers la société », confesse le conseiller d’État.

À terme, les 525 détenus incarcérés à la prison de Champ-Dollon devraient donc être remis en liberté. Les individus jugés les plus dangereux devraient cependant être assignés à domicile, avec un bracelet électronique électrifié leur envoyant régulièrement des décharges afin de s’assurer qu’ils ne sont pas en train de poignarder quelqu’un dans le dos ou de sauter à la jugulaire d’un autre. « Je me porte personnellement garant de chacun d’entre eux », a d’ailleurs déclaré le magistrat qui affirme les connaître personnellement et leur avoir fermement intimé, une fois dehors, de se tenir à carreau. Une complicité confirmée par plusieurs gardiens dont l’un affirme le voir rigoler chaque jour avec un détenu différent, au parloir de la prison. « En fait, c’est assez simple, il les connaît tous ! », explique ce dernier. « Dieu seul sait dans combien de magouilles il doit tremper ! », conclut le surveillant.

La Rédaction. 

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