Une commission du Conseil national s’est prononcée pour la suppression de la mention du divin dans le préambule du texte fondateur des lois suisses. Selon les experts, cette « transformation majeure » reflèterait bien mieux les tics de langage des Helvètes que la référence au Seigneur, tombée en désuétude.
« C’est qui ce bouffon ?! », nous répondait récemment Denis, un jeune dealer de la dangereuse cité des Avanchets lorsque nous lui demandions s’il connaissait le Seigneur. Loin de notre Rédaction l’idée de généraliser les propos de Denis, mais il est vrai que les Suisses sont de plus en plus séculiers. La fréquentation des messes diminue proportionnellement à l’extinction de masse des baby boomers ; les célébrations religieuses sont boudées ou plutôt détournées pour vendre des lapins en chocolat ou des frangipanes ; même le Pape, jadis dépositaire d’une certaine autorité sur ses fidèles, ne jouit plus avec ceux-ci comme il veut !! En un mot comme en cent : tout fout le camp !
Et la tendance ne risque pas de s’inverser puisqu’une grosse commission du Conseil national s’est prononcée récemment pour la suppression de la mention du divin dans le préambule du texte fondateur des institutions suisses. À la place, ces derniers envisagent d’y inscrire « Au nom de Bleu Tout-Puissant ! », une expression courante dans langage helvétique à la fois utilisée en Suisse allemande, romande et italienne.
« Nous voulions remplacer cette exhortation à s’inspirer des principes du Seigneur par quelque chose qui rassemble vraiment les Suisses », commente un conseiller national membre de la commission idoine. « Nous avions d’abord pensé à des trucs comme : ‘Au nom de notre Sainte Place Financière !’ ou bien ‘Au nom de la lutte contre le Gauchisme !’, mais il faut bien avouer que, d’une part, après les nombreux scandales qui ont entaché la première, celle-ci ne fait plus vraiment l’unanimité et que, d’autre part, il existe tout de même une proportion non-négligeable, et c’est sans doute regrettable, d’islamo-écolo-wokistes dans ce pays », ajoute le politicien. « Finalement, nous nous sommes demandé ce qui unissait vraiment un peuple… Nom de bleu mais ça tombait sous le sens ! »
Toute modification totale ou partielle de la Constitution étant soumise à un référendum obligatoire, les Suisses auront la possibilité d’exprimer leur opinion dans les urnes. Un premier sondage estime à 99.99% le taux d’acceptation de la modification. On raconte que Marco Chiesa serait le seul citoyen à s’être formellement opposé à cette dernière. Bizarre.
La Rédaction.
Un honorable correspondant du Frouzistan me fait savoir : « C est le début de la constitution de l’Auvergne Démocratique: au nom du bleu d’auvergne, du cantal, du saint nectaire, de la Fourme d’Ambert, du saucisson, du chou farci, du jambon cru et de la truffade ………… »
Épatant, non ?!?