Une initiative saluée par les autres candidat·e·s de l’Alliance vaudoise, Michaël Buffat et Valérie Dittli.
Point n’est besoin de se faire « hacker » façon Neuchâtel pour que nos données se retrouvent au vu et au su de toute la Romandie. C’est ce que Michel Aebi (PLR) aura compris à ses dépens puisque, fautes d’idées, et voulant générer la totalité d’un programme politique à partir de mots clés rentrés dans un logiciel d’intelligence artificielle, celui-ci a malencontreusement laissé échapper son historique de recherche sur l’internet. Voyez par vous-même :

Sur le blog de campagne du PLR-Vaud dont l’accès a été désactivé depuis, on apprend ainsi que le président du conseil communal de la Broye-Vuilly affectionne tout particulièrement passer du temps sur l’application de rencontre Tinder, où il prie prie le Seigneur Jésus Christ pour que quelques-uns·unes* de ses utilisateurs·trices « matchent » et pratiquent ensuite avec lui le sexe BDSM. S’il lui arrive de quitter l’application bredouille, il s’adonne alors à des plaisirs solitaires de type onanistes sur la plateforme numérique Pornhub.

Critiquée récemment pour son manque d’idées, voire, pour ce qui est de certain·e·s candidat·e·s, leur propension à s’inspirer grossièrement de courants très vogue dans les années trente, l’Alliance vaudoise, toute innovante qu’elle est, avait récemment décidé de faire appel à une solution d’intelligence artificielle capable de générer un programme politique complet en novlangue managériale, sur la base de mots clés entrés via un navigateur internet. Or, c’est Michel Aebi qui avait été chargé de ce faire. On en connaît désormais le fiasco. Mais l’avantage ! C’est que toutes les Vaudoises et les Vaudois s’identifient désormais au programme du PLR, ce qui n’est d’ordinaire pas le cas puisqu’il défend l’élite économique du canton dont, nous sommes désolés de vous l’apprendre, vous ne faites sans doute pas partie…

Or, cette déconvenue est-elle si mauvaise pour l’Alliance des droites du canton de Vaud ? « Pas forcément ! », déclare l’un de nos stagiaires double diplômé de sciences politiques et titulaire d’un doctorat sur la micromécanique des fluides intestinaux, lequel n’a pourtant pas trouvé mieux qu’une place au sein de notre Rédaction. « Si l’on en croit l’adage du grand journaliste Léon Zitrone », ajoute-t-il, « en bien ou en mal, peu importe. L’essentiel, c’est qu’on parle du PLR vaudois ! » Voilà donc l’Alliance doublement récompensée : d’une bonne publicité, d’abord ; d’un sujet sur lequel plaisanter, ensuite, lors de la prochaine réunion du conseil communal de la Broye-Vuilly ou du Grand Conseil vaudois.

Pour sa part, le ticket Rose-Vert a d’ores et déjà prévu de riposter en laissant fuiter des photographies du candidat écologiste en slip kangourou à la pause de midi, aux Bains-des-Pâquis. Là aussi l’absence de programme politique mériterait-il, sans doute, un petit scandale pour susciter l’intérêt des électeurs.
La Rédaction.
*Nous n’avons aucune idée de son orientation sexuelle. Dans le doute, nous préférons laisser toutes les portes de même que tous les pores ouvert·e·s.
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