Le candidat favori à la succession d’Ueli Maurer au conseil fédéral s’est exprimé avant-hier dans la presse. S’il refuse qu’on le qualifie de « lobbyiste » des énergies fossiles, il précise que certains de ses intérêts sont « naturellement alignés sur ceux de certaines industries ».
Personne n’est parfait. Et encore moins Albert Rösti, lequel a récemment pris le parti d’assumer ses liens d’intérêts avec le milieu des énergies fossiles et de l’automobile. Cela étant, pour prouver qu’il jouit encore de son libre arbitre et de la capacité d’analyser si la Suisse doit plutôt construire des pipelines ou généraliser les autoroutes à trois voies, Albert Rösti promet, s’il est effectivement élu au conseil des sept nains sages, de se démettre de tous ses mandats « controversés » et notamment de la présidence d’Auto-Suisse.
Le Bernois de Kandersteg n’exclut toutefois pas d’aller de temps à autre boire des verres avec ses anciennes relations ou de se retrouver dans les mêmes lieux que certains représentants en énergies fossiles qui, selon les rumeurs ici dans les égouts de Genève, fréquenteraient les mêmes tripots que le candidat à la succession d’Ueli Maurer. « J’ai passé un grand nombre d’heures avec eux et je peux affirmer qu’ils sont mes amis. Or, les amitiés ça s’entretient ! », souligne l’actuel conseiller national UDC. D’ajouter que ni lui ni ses compagnons n’ont jamais eu besoin de tergiverser pour que leurs préférences soient naturellement alignées et qu’il est donc abusif de parler de « lobbyisme ».
En somme, s’il est désigné conseiller fédéral par l’Assemblée éponyme, on ne pourra donc pas formellement reprocher à Albert Rösti ses liens avec les industries ultra polluantes… Concrètement, en revanche, il s’agit d’une autre question…
La Rédaction.
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