Cologny quitte le Groupement intercommunal pour l’animation parascolaire (GIAP). Selon la commune, celui-ci serait « trop prolo » pour ses enfants et leur inculquerait de mauvaises manières comme le partage, l’amour de son prochain et le respect inhérent à l’humanité de tout un chacun.
Il n’y a pas qu’en matière de vote au sujet du financement de l’AVS que Cologny fait bande à part. En effet, récemment mis en colère par l’inadaptation des principes – eu égards à ceux défendus par leurs parents – inculqués à ses enfants par le Groupement intercommunal pour l’animation parascolaire (GIAP), Cologny a tout simplement décidé de lui claquer la porte au nez. Une décision validée récemment par son Conseil municipal qui, cela étant, a fait montre de sa liberté de sortir du groupement avant que ce dernier devînt dangereusement trop gauchiste pour ses marmots.
« C’est une honte ! Là-bas, ils apprennent à partager, à s’aimer les uns les autres et à respecter tout un chacun pour son humanité intrinsèque alors qu’il y a des différences évidentes entre nos enfants et ceux des prolos’ ! », fustige ainsi Ludivine*, conseillère municipale et membre du parti unique de la commune, lequel dénonce également « l’uniformisation » des enfants qui se rendent aux activités parascolaires organisées sous la supervision du GIAP.
« En outre, de plus en plus de contribuables colognotes ont récemment fait part de leur mécontentement, ce qui nous a poussé à agir », révèle également cette dernière. « Il y a d’abord eu le petit Antoine dont les parents m’ont rapporté qu’il lisait le Manifeste (NDLR : du Parti Communiste) sous la couette, le soir, en cachette. Ensuite, ce fut au tour du petit Xavier qui voulut remplacer la piscine de son jardin par un potager en permaculture… Mais la goutte d’eau qui fit vraiment déborder le vase Ming que j’ai dans mon salon réalisé sur mesure par un architecte d’intérieur dont je peux vous donner la carte qui doit se trouver dans mon porte-monnaie, n’en déplaise aux écolo-wokistes, en peau de crocodile et auquel vous pouvez dire que vous venez de ma part ; la goutte d’eau qui fit déborder le vase, disé-je, c’est lorsque le petit Maxime rentra à la maison en affirmant à son père qu’il n’y avait aucune différence entre l’optimisation et l’évasion fiscale ! » « Dès lors, il en fut de la responsabilité du Conseil municipal d’agir et d’agir vite… », ajoute l’élue.« Ce qui est désormais chose faite », conclut-elle.
À la place du GIAP, c’est un prestataire privé aux employés probablement sélectionnés sur la base simultanée de leur inélasticité à la sous-enchère salariale et de leur amour pour la paix du travail qui assurera la garde des marmots alors que papa est à la banque, dans son étude ou à l’intérieur d’une prostituée et tandis que maman arpente la Rue du Rhône à la recherche du dernier sac LVMH.
La Rédaction.
*Nom d’emprunt
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