Le code suisse des obligations ne mentionne pourtant pas, comme motif légitime de congé maladie, la défaite aux tirs aux buts en huitièmes de finale.
Cela suffit. Deux jours après le 28 juin 2021, jour qui restera à jamais gravé dans les mémoires de millions de Romands libérés du rappel journalier selon lequel l’équipe de France serait imbattable, nous ne reviendrons pas sur la défaite qui a agité les Français jusqu’à leur faire douter d’avoir la plus grande gueule.
Et quand bien même le choc psychologique serait douloureux, voire assez proche du syndrome post-traumatique des soldats partis la fleur au fusil et le cul serré aux côtés de Malbrough pour s’en aller en guerre, il faut maintenant oublier, à défaut, s’en remettre et accepter que, de même qu’un-e ex nous quitte très souvent pour une raison que l’on peine à se figurer, la Suisse est parvenue à terrasser la France pour une raison que l’on connaît très bien : Dieu en avait décidé ainsi et Dieu ne déconne pas quand il s’agit de football.
C’est donc un appel à tous les Français de la race frontalière que nous lançons aujourd’hui dans ce pamphlet à la gloire de leur force de travail et de l’envie irrésistible de les chambrer. Revenez au travail, bande de nazes ! Pour la première et simple bonne raison que vous allez vous faire virer si vous ne ramenez pas votre éminent fessier. En effet, la détresse psychologique liée au football ne fait pas partie des motifs légitimes de burnout ni de dépression. Enfin, pour le second et impératif motif que vous seuls savez comment fonctionne la machine à café.
Remisez donc votre seum là où se trouve votre humilité de n’avoir jamais plus eu de tennisman professionnel digne de ce nom depuis Yannick Noah et ramenez votre boule au boulot. Peut-être que vous y trouverez aussi votre coupe à partir du 11 juillet, qui sait ?
La Rédaction.
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