En raison du mauvais temps qui risque de durer jusqu’à la fin de ceux-ci, le département de la sécurité, de la population et de la santé a estimé « potentiellement plus productif » de répartir les seringues devant les boites de nuit plutôt qu’au bord du Rhône.
Zone industrielle de la Praille, GE – Dans une dernière tentative que certains qualifieront de « franchement débile » et que d’autres verront comme un « coup de génie » des vieilles branches pour vacciner les jeunes pousses à grande échelle, le conseil d’État va annoncer, dans son Point Presse hebdomadaire, la répartition de centaines de milliers de seringues contenant une double dose de vaccin Pfizer ou Moderna aux abords des boites de nuit.
Objectif principal : faire en sorte que les jeunes de 16 à 30 ans – oui, arrêtez de mentir, on est tous rentré en boite de nuit à 16 ans avec la carte d’un-e ami-e – ivres ou en état de mort cérébrale s’empalent contre une seringue lorsqu’ils essaient de se rattraper à un arbre, à un poteau de vélo ou à un rétroviseur de bagnole. « On espère que de nombreux jeunes gens vont profiter de leur état d’ivresse pour trébucher sur un rebord de trottoir et s’embrocher sur une seringue », détaille la porte-parole du département de la sécurité, de la population et de la santé avant d’ajouter : « Eux qui ont peur de la prétendue méconnaissance des effets à long terme ou d’avoir mal lors de l’injection ne sentiront absolument rien. Mieux, ils ne se rappelleront de rien ! ».
Les clubs, qui saluent l’esprit d’initiative et la volonté des autorités de trouver une solution viable et respectueuse des libertés de chacun, ont d’ores et déjà annoncé qu’ils mettraient de leur côté la main à la pâte. En effet, plusieurs d’entre eux vont mettre en place un système de prélocations intitulé sobrement « Syringe Me » permettant à ceux qui le désirent de marcher en toute sécurité sur un tapis de seringues disposé dans la file réservée aux détenteurs du précieux sésame VIP. Petite incitation supplémentaire, ceux qui se muniront d’une préloc’ obtiendront un accès privilégié au dealer de la soirée ou une consommation gratuite au bar sur présentation du petit pansement que l’on placera à l’endroit où l’aiguille les aura trépanés.
Étant entendu sa fréquentation, les autorités réfléchissent également à enterrer des seringues sur la plaine de Plainpalais façon mines anti-personnelles. L’idée est cependant encore en maturation dans les tuyaux du département de la santé.
La Rédaction.
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