N’en déplaise à ses détracteurs, la Nati a fière allure. Plusieurs objets que nous avons croisé au détour de ruelles ou dans des soirées clandestines organisées par des restaurateurs gastronomiques nous ont rappelé au bon souvenir à quel point l’on pouvait être satisfait de nos joueurs.
Lorsqu’on ne possède pas trois jambes – car tout le monde ne s’appelle par Roco Siffredi – et qu’il est impossible de s’appuyer sur ses coéquipiers, il est parfois bon de pouvoir trouver du réconfort en l’objet d’un trépied en métal destiné à soutenir les humains en fin de vie ou les banquiers agressés au détour d’une ruelle aussi sombre que leurs manigances fiscales. Le déambulateur nous a donc tout bonnement rappelé c’t’équipe nationale. 
Comme la deuxième partie du mot le laisse entendre, une douille, ça fait mal. Mais pas parce que la balle est partie pour percuter sa cible, ah ça non ! Une douille, selon l’expression inventée par Montesquieu durant son voyage en Perse pour y rédiger ses lettres éponymes, c’est quand on s’attend à être reçu dans un cinq étoiles, nourri au magret de canard et dorloté par des masseuses orientales tandis que la réalité nous ramène à des draps infestés de punaises de lit et des lieux d’aisance où sévissent régulièrement des crises de dysenteries aigues. 
« Je ne m’attendais à rien, mais je suis quand même déçu ». 
Une équipe toujours déguisée en tenue de foot, mais dont on se demande parfois si les joueurs n’ont pas été sélectionnés sur des critères équivalents à ceux d’autres grandes nations du football comme les Iles Féroé, Gibraltar ou Andorre. L’équipe de Suisse, à l’instar du phasme, se fond merveilleusement dans son environnement. Comme lui, elle ne lui est toutefois pas très utile. 
Beaucoup de déchets techniques du côté de la Nati. Il faut dire que lorsque la plupart de tes joueurs évoluent dans le championnat trèèèèèès relevé de Bundesliga – 4ème au classement UEFA – cela n’est pas une surprise. Heureusement que la Ville de Genève a pris les choses en main et fait poser, le temps d’accéder aux huitièmes de finales – des magnifiques sacs de détritus à l’image de c’t’équipe nationale.
Pour ce qui est de la rencontre de hier soir, il s’agit bien entendu d’une parenthèse avant la défaite en huitième de finale, car telle est la tradition immuable de nos Helvètes.
La Rédaction.
Illustrations : « Man with Walker » by kohlmann.sascha is licensed under CC BY-SA 2.0 ; « Ma fille, elle tombe sur des douilles, elle te fait un coeur… ✨✨✨ » by Ciloubidouille is licensed under CC BY-NC-SA 2.0
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