Retour sur une crise du logement qui favorise les inscriptions à la faculté de sciences économiques et management de l’Université de Genève.
« Dans la vie, si on n’est pas banquier à cinquante ans, c’est qu’on a raté sa vie ». Non cet adage n’est pas de Jacques Séguéla, quand bien même eût-il pu prononcer un tel truisme. En effet, une étude d’un conglomérat de régies présidé par Ronald Zacharias vient de publier un papier de quelques lignes où il est question du nombre de banquiers au mètre carré installés à Genève, en comparaison avec les appartements libres. Le chiffre est éloquent et se passe du commentaire selon lequel il y a bien plus de gens occupés à créer de la valeur économique pour eux-mêmes que de la valeur sociale pour tous. Il se passe également du commentaire selon lequel il s’agirait désormais d’agir, potentiellement à l’aide d’une guillotine ou d’un engin de la sorte, pour rétablir ne serait-ce qu’un semblant de justice en ce bas monde.
Bref, à Genève pour 10m2 de banquiers – concrètement 2 banquiers ventripotents assis en tête-à-tête à une table du Relais de l’Entrecôte – il y aurait 1m2 de surface habitable. La crise du logement est donc palpable. Plus encore, le document démontre une très forte corrélation entre les inscriptions à la faculté GSEM de l’Université de Genève et la volonté d’obtenir à terme un salaire suffisant pour se payer un deux pièces à 2’500.- sans les charges.
Interrogées, les autorités politiques répondent cependant que la traversé de la rade pourrait répondre efficacement à la lourde demande de logement sociaux pour les individus qui auraient raté leur vie en devenant, par exemple, travailleur social ou infirmière. Elles invitent les futurs sans domicile fixe et les autres indigents à s’imaginer un avenir rythmé par les vagues et au gré du vent sur les poutres suspendues au-dessus du Lac de Genève. Une idée, ce nous semble, à méditer plutôt qu’à médire d’emblée.
La Rédaction.
Commentaires récents