Ce qui n’était déjà pas mangeable ne l’est en général pas plus après que l’on y a adjoint de la pollution supplémentaire.
La magie, lorsque les sols sont déjà pollués aux métaux lourds depuis des décennies, c’est qu’en rajouter une couche n’y change absolument rien sinon le nombre de millénaires qu’il faudra pour traiter naturellement la terre étant entendu qu’on ne peut pas compter sur les autorités valaisannes pour prendre les mesures d’assainissement idoines. C’est en sens que le Conseil d’État a invité tout à l’heure son canton à « ne pas céder à la panique » lors d’une allocation où il a notamment rappelé que, peu importe la pollution supplémentaire des sols, les produits qui en sortiront ne seront pas moins comestibles qu’auparavant et que, d’ailleurs, la sécurité alimentaire du canton serait toujours assurée via l’importation massive de denrées alimentaires.
« C’est la seule bonne nouvelle que nous pouvons donner ! », précise le Conseil d’État qui doit encore réaliser quelques prélèvements afin de déterminer si l’entier du Valais ne devrait pas être évacué en direction du canton de Vaud. L’option n’est pas la plus probable, mais elle existe bel et bien. Des discussions sont d’ailleurs déjà en cours et le canton de Vaud envisage très sérieusement de céder la ville d’Aigle ainsi qu’Yverdon-les-Bains aux futurs migrants valaisans. « C’est le scénario catastrophe ! », souligne à cet égard l’agrarien Franz Ruppen*. « Vous imaginez, vous, devoir cohabiter avec des culs d’vaudois jusqu’à la fin de vos jours !? Personnellement je ne me fais même pas à l’idée », ajoute ce dernier. Cela n’est toutefois pas l’avis de tout le monde et notamment de celles et ceux qui, comme Frédéric Favre (PLR/VS), y voient l’opportunité de nombreux « échanges culturels » propice à la « sublimation des compétences » de chacun et au « développement harmonieux d’une collaboration heureuse et résiliente. » Du reste, « c’est un peu comme si on additionnait un et un, cela fait deux. Or, on est plus fort à deux que tout seul », explique ce dernier. À moins que zéro plus zéro ne fasse toujours que la tête à toto.
La Rédaction.
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