En Valais, les cinq membres du Conseil d’État ont donné un préavis favorable au laisser-faire en matière de feux de forêt. Cela étant, le peuple votera pour déterminer s’il consent ou pas à laisser « tout cramer pour repartir sur des bases saines ».
« Et si on laissait brûler la totalité du Valais pour mieux le reconstruire ? » Cette interrogation, inspirée vraisemblablement du principe de « destruction créatrice » théorisé en 1942 par l’économiste conservateur Joseph Schumpeter après qu’il a mal lu Marx, a été prononcée hier par le Conseil d’État valaisan. Alors qu’il s’exprimait in corpore au sujet des feux de forêt qui consument son canton, celui-ci a en effet promis à sa population d’organiser rapidement un référendum au sujet de la question suivante : « Tout cramer pour repartir sur des bases saines, oui ou non ? »
Étant entendu le copinage et les conflits d’intérêts qui y sont loi – NDLR : pour les Genevois qui nous lisent, ne souriez pas trop vite… – nombreux seraient les citoyens à souhaiter que leur canton soit réduit en cendres, comme Rome en 64 après JC – Dusse. « Cela redistribuerait les cartes qui sont aujourd’hui toutes dans les mains de Christian et compères », explique un sédunois. « Cela me permettrait enfin de quitter Martigny ! », indique de son côté un Martignerain visiblement installé contre son gré dans cette affreuse bourgade sans vie ni attrait aucun.
Si toutefois quelques voix s’élèvent contre cette idée de laisser courir les incendies jusqu’à ce que tout soit définitivement parti en fumée, c’est cependant toujours hors du canton. « Et mon chalet à Verbier !? Qu’est-ce qu’il va devenir !? », s’insurge ainsi un certain Christian L., originaire de Genève. Les détails ne sont pour l’heure pas encore réglés concernant d’éventuels dédommagements pour celles et ceux qui seraient contre l’idée de ce grand feu de joie. « Une chose est sûre », précise néanmoins le Conseil d’État du canton du Valais, « c’est qu’une fois que les Vaudois et les Genevois auront été boutés hors de chez nous, nous ne les laisseront pas revenir ! » Et cela nous paraît totalement justifié.
La Rédaction.
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