Le Conseil fédéral a reçu lundi à la mi-journée le fax lui apprenant que Vladimir Poutine avait lancé ses troupes sur l’Ukraine. Ni une ni deux, il a immédiatement choisi de planifier une réunion visant à mettre en place une consultation en vue d’entrer en matière sur un processus pouvant mener à terme à un projet de loi sur d’éventuelles sanctions.
N’en déplaise aux grincheux, l’administration fédérale sait – et saura toujours – se tenir informée de l’évolution du monde. Rien ne lui échappe. Et si rien ne se crée vraiment dans les méandres du Palais fédéral, eh bien rien ne se perd non plus, et c’est le plus important.
Son secret ? Son fameux fax, toujours vivant, toujours debout ! Injustement critiqué durant la pandémie en raison de sa – supposée – vétusté, force est de constater qu’il fonctionne encore, insensible au poids des années, épargné par l’obsolescence programmée et par l’illectronisme de nos ministres. Et donc fidèle au poste, tel les propos sexistes dans la bouche d’un quinquagénaire de droite.
C’est donc avec stupeur et effroi que notre ministre de la Défense Viola Amherd a appris lundi, des mains tremblantes d’un stagiaire essoufflé d’avoir gravi quatre-à-quatre les 13 sous-sols et quatre étages du Palais fédéral, les événements terribles qui se jouent en Ukraine. La conseillère fédérale de faire immédiatement démonstration de sa vivacité d’esprit : « C’est donc pour ça que tous les gens étaient bizarres au téléphone la semaine dernière ! »
En réaction, le Conseil fédéral a pris les choses en main en lançant un processus parlementaire. Il réfléchit aussi à la mise en place une cellule d’urgence, baptisée de manière originale « Task force stratégique » (une idée soufflée par Alain Berset, selon nos informations), afin de prendre au mieux la mesure de ce retour de la guerre sur sol « quasi-européen ». Il a également signalé, pour rappel, que s’il ne s’était pas agi de l’Europe, c’est le plan « On s’en branle le cul » qui aurait été mis en place, épaulé par la Task-force Pilatus.
Enfin, selon nos informations, des affiches devraient bientôt être publiées et envoyées en Ukraine, avec des petits pictogrammes indiquant les mesures à prendre pour éviter les zones de combat, ainsi que les différents gestes barrière permettant de réduire la probabilité d’être frappé par un obus.
La Rédaction.
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