Pour faire baisser le prix des logements et permettre à tout un chacun d’acquérir sa bicoque, le Conseil national est favorable à un assouplissement des normes d’isolation thermique. Pour ce dernier, quatre planches et un toit suffiront, à l’avenir, largement à accueillir une famille de classe moyenne.
Il n’aura échappé à aucun esprit aguerri ni à ceux qui s’informent – mais pas sur des groupes Facebook complotistes – que nous venons de vivre le mois de septembre le plus chaud jamais enregistré depuis 1864, ni par ailleurs que nous nous apprêtons à vivre le mois d’octobre le plus hot depuis le dernier post Instagram de Timothée Chalamet. Ce phénomène, d’aucuns, qui ne sont de loin pas les crayons les moins biens taillés de la boîte, le prénomment nomment « réchauffement ». De nom : « climatique ». S’il consiste en toute une série de transformations anormalement rapides de l’environnement induites par les activités industrielles de l’Homme – de la production de Tamagochi en passant par celle du fouet en polyuréthane dont vous vous êtes servis hier soir lors de vos ébats – et ce depuis la révolution idoine, le réchauffement climatique, comme son nom l’indique, est également responsable de l’augmentation moyenne des températures mondiales. Plus rapidement d’ailleurs en Europe – cela n’a rien à voir avec le nombre impressionnant de personnes extrêmement chaudes regroupées au sein d’un territoire pour le moins exigu, assurent les experts – que dans le reste du monde.
Cet état de fait a récemment passionné le Conseil national et donné lieu à d’âpres débats courus d’avance au terme desquels la chambre basse s’est prononcée en faveur de l’assouplissement des normes d’isolation thermiques actuellement en vigueur dans le pays. « Comme il fera bientôt au moins 20 degrés toute l’année, il n’était pas nécessaire de continuer à y mettre autant de moyens », explique un député de la majorité bourgeoise, du Centre pour être précis. « Et puis, cela devrait faire baisser le prix des immeubles, permettant d’accéder plus facilement à la propriété ! », se réjouit pour sa part un membre du parti libéral-radical. « C’est une aubaine que nous devons saisir pour sortir des énergies fossiles et de notre dépendance aux pétromonarchies ! », abonde quant à lui un Vert’libéral. Au sein de la coalition bourgeoise, tous s’accordent en effet autour de l’idée que le réchauffement climatique, non content d’être inéluctable, est « aubaine », voire carrément une « chance » pour la Suisse. « Puisqu’on ne veux peux rien faire pour l’endiguer et surtout pas changer notre mode de vie qui nous fait délocaliser nos émissions de gaz à effet de serre dans des pays du Tiers Monde, autant en tirer le meilleur ! », pouvait ont ainsi entendre à la tribune du Conseil national, quelques instants avant le vote final des élus.
Voilà qui laisse présager un avenir radieux, rempli de belles opportunités entrepreneuriales.
La Rédaction.
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