Economie

Les descendants d’Émile Zola portent plainte contre Smood pour plagiat

Piètres conditions de travail, pressions, instabilité. Tout ou presque du management Smood correspondrait à celui pratiqué à la fin du XIXe et décrit par Émile Zola dans son roman Germinal. Sa descendance accuse Smood de plagiat et demande réparations.

C’est une étude très sérieuse dont on a perdu la référence qui le démontre : entre les conditions de travail des livreurs Smood et celles des herscheurs de Montsou (Nord – FR), les différences ne tiendraient qu’à un fil dentaire, celui du contremaître chargé de faire appliquer les ordres de la hiérarchie.

En effet, bien que les deux entreprises aient existé à plus de 130 ans d’intervalle, l’étude met en évidence de nombreux points de convergence dans leurs manières d’organiser le travail et de traiter les employé-e-s : une absence totale de bonne gestion des ressources humaines, des pressions régulières exercées sur les employé-e-s pour qu’ils soient plus productifs, des injonctions à travailler les jours fériés ou lorsqu’ils sont malades, ou encore des incitations à prendre des risques démesurés pour parvenir aux objectifs fixés par la direction. Sans compter une rémunération à trente sous la journée de travail (ndlr : environ deux francs cinquante bruts) et six jours sur sept de charbon obligatoire (le dimanche étant destiné à ce qu’ils rechargent leurs batteries et celles des vélos électriques qu’ils utilisent pour travailler). 

« C’est tout simplement une pâle copie de ce que proposait mon bisaïeul dans son roman ! », lance l’arrière-petit-fils de l’écrivain qui demande également réparation pour violation de propriété intellectuelle. « Mon arrière-grand-père a décrit la meilleure manière de faire tourner une boîte, et vous copiez celle-ci sans vergogne ?! Vous n’avez pas honte de nous spolier de la sorte de notre héritage ?! », adresse-t-il aux dirigeants de Smood en précisant qu’il est disposé à « s’arranger » à l’amiable avant que cette regrettable histoire de conditions de travail déplorables ne s’ébruite et ne provoque des grèves islamo-marxistes. 

Contactés les dirigeants de la plateforme numérique de livraison ont formellement nié s’être inspiré du roman : « Alors déjà, on n’a jamais ouvert un bouquin de notre vie… », affirment-ils. « Nous, on a juste payé notre accès à une grande école et puis on a imité ce qui se faisait aux states quoi. En plus, si on devait lire quelque chose, ce serait un livre de développement personnel ou la biographie de Steve Jobs… Mais certainement pas un classique de la littérature française ! ». Une inculture qui pourrait jouer en leur faveur lors du procès attendu début décembre. 

La Rédaction. 

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