Santé

Les infirmiers genevois pourront être envoyés travailler au SMIC en France voisine

Un accord prévoit désormais que les soignants employés à Genève soient ponctuellement détachés dans les hôpitaux de France voisine. Ce dernier stipule également qu’ils seront rémunérés au SMIC durant leurs heures travaillées en France.

Mauvaise nouvelle pour le personnel hospitalier du canton de Genève. Prises de compassion pour cet État autrefois si grand et si puissant qui se retrouve aujourd’hui au bord de la faillite à cause des choix – tous mauvais – de son président nourri aux seins de quelques banquiers d’affaires, les autorités genevoises viennent en effet de décider que les soignants devront réaliser au moins une dizaine d’heures par semaine dans les hôpitaux sous-dotés de France voisine, par philanthropie ou charité. Or, non content de se taper le trajet et les bouchons qui vont avec, les soignants seront rémunérés au SMIC durant leurs heures travaillés dans ce qu’il convient désormais d’appeler un pays du Tiers-Monde. Selon le big boss du département de la santé et des mobilités, cette réduction de salaire se justifie amplement. « D’une part, les soignants français sont quand même payés un très correct cinq euros cinquante bruts de l’heure ! », a-t-il ainsi déclaré. « D’autre part, ça leur fera du bien de se serrer un peu la ceinture ! », a-t-il ajouté en précisant que si lui ne pouvait plus arrondir ses fins de mois à coup d’argent émirati, alors tout le monde devait être mis au régime.  

D’un point de vue organisationnel, cette mesure devrait permettre aux Hôpitaux universitaires d’économiser des centaines de millions de francs par année. Cela étant, les HUG devraient bénéficier de nouvelles marges de manœuvres financières et pouvoir acquérir les tout derniers appareils médicaux qui coûtent extrêmement chers tandis qu’ils sont à l’innovation ce que l’Iphone 15 est à l’Iphone 14. « Grâce aux économies réalisées, ce sont les Genevois qui seront mieux soignés ! », affirme ainsi Pierre Maudet. Ce dernier promet du reste que, même amputés de quelques têtes, ses sous-effectifs seront tout à fait capables de tenir la baraque quelques années encore avant de sombrer dans la dépression ou de quitter leur job pour un boulot moins pénible – s’il en est –  où, peut-être, bien que cela n’arrive qu’une fois tous les millénaires, ils auront la chance de connaître un tyran chef compréhensible et respectueux des autres êtres humains.

La Rédaction.

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