Vaud

Les policiers d’élites vaudois mangeaient aussi des croquettes pour chien

Non contents d’avoir été obligés de porter des colliers à impulsions électriques au cours de certains exercices élaborés pour coller au plus près à la réalité du terrain – tout le monde sait que les clôtures électriques courent les rues – les apprentis policiers d’élites vaudois auraient également dû manger des croquettes pour chien. D’aucuns auraient par ailleurs beaucoup apprécié. 

Souvent les chiens sont-ils traités avec plus d’égards que les hommes. Cette assertion, ce n’est pas la police vaudoise qui ira à son encontre. Et pour cause, en juin dernier, alors que poignait le premier soleil d’été et que, par conséquent, les agents de police lambda ressortaient grills, merguez, chips, bières et Ricard, les aspirants aux forces spéciales vaudoises – aussi appelées DARD, parce que qui s’y frotte s’y pique – portaient pour leur part des colliers de chiens à impulsions électriques ; colliers soit dit en passant interdits pour les chiens eux-mêmes… Jusque-là rien d’étonnant. Après tout s’avère-t-il parfois difficile de distinguer l’un de l’autre, tant ils obéissent aveuglément aux ordres de leur maître respectif. Ce qui intrigue en revanche, c’est que ces mêmes policiers aient été simultanément nourris avec des croquettes destinées aux meilleurs amis des hommes. 

Toutefois, cela n’intrigue vraisemblablement que nous. « Quand vous voyez ce qu’on a le midi à la cafet, les croquettes pour chien ce n’est pas un luxe », maugrée un aspirant des forces spéciales. « Pour ma part, il s’agit du premier repas équilibré que j’ai mangé depuis un bon bout de temps ! », détaille un autre futur agent du DARD. 

La hiérarchie se défend pour sa part de tout mauvais traitement : « Le but n’était évidemment pas de les humilier », explique le porte-parole de la police, Jean-Claude Sautier – oui, comme la masse. « Non, il s’agissait plutôt de susciter chez eux, à l’instar de Proust quand il dévore des madeleines, un sentiment de nostalgie. En d’autres termes, leur rappeler quelques bons souvenirs », ajoute ce dernier. « Je crois du reste que c’est mission accomplie puisque bon nombre d’entre eux se sont ensuite adressés à leur hiérarchie pour lui demander de quelle marque de croquettes il s’agissait », conclut-il. 

Rien à signaler, donc. Circulez. 

La Rédaction. 

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