Quelques jours seulement après un vote historique ayant accordé une 13e rente AVS aux seniors contre l’avis éclairé du monde économique et patronal, nos aînés ont d’ores et déjà oublié que de nombreux jeunes avaient soutenu ce projet. Selon les experts, deux facteurs pourraient expliquer ce phénomène : une amnésie sélective et leur profond égoïsme.
Loin de la fracture intergénérationnelle annoncée avant le vote et décrite après coup par celles et ceux dont l’intérêt est et sera toujours de diviser les générations, les jeunes – à savoir les 18-34 ans – ont aussi soutenu le projet de 13e rente AVS. Pas en majorité, certes, mais à un peu plus de 40%, ce qui, pour un être humain normalement constitué du bulbe, ne constitue de loin pas une fracture et encore moins un gouffre entre la jeunesse et les générations les plus susceptibles de manger prochainement les pissenlits par la racine. Tout au plus s’agit-il ainsi d’un petit trou, d’une brèche, d’une anfractuosité voire d’un nid de poule qui, si tant est que chacun fasse des efforts, ne devrait pas se creuser davantage.
Mais des efforts, justement, les vieux n’en font aucun et ne comptent pas en faire. Ainsi, selon les chiffres, la plupart d’entre eux auraient déjà oublié qu’ils n’auraient jamais obtenu leur 13e rente sans le soutien et parfois même l’activisme particulièrement zélé des jeunes helvètes. « Personnellement, je me suis démenée comme une belle diablesse ! », raconte à cet égard Marie, 21 ans, laquelle affirme être descendue dans la rue tous les week-ends depuis le début de l’année. « J’ai quasiment fait toutes les boîtes aux lettres du canton de Vaud ! Et même du porte-à-porte après les cours ! », explique pour sa part Sébastien, 20 ans, étudiant-gauchiste à l’Université de Lausanne. « La 13e rente est une assurance sociale sur laquelle les banques et les compagnies d’assurances ne prélèvent par leur gabelle. C’est aussi le mécanisme de retraite le plus redistributif, où les gens qui cotisent le moins reçoivent le plus. Voilà pourquoi je l’ai défendue corps et âme sur les réseaux sociaux et auprès de mes connaissances », témoigne enfin Corentin, 18 ans.
Au total, ce sont des dizaines de milliers de jeunes qui auraient donc soutenu, sans retenue aucune, l’initiative sur les rentes. Au regard des vieux, ces derniers restent cependant des « fainéants », des « bons à rien », des « flemmards » et même pire que ça : des « wokistes » dont ils ne donnent pas cher de l’avenir… Dans toute l’histoire de l’humanité, on n’aura jamais vu une telle ingratitude. Or, pour les scientifiques, cette dernière s’expliquerait par deux facteurs : une amnésie sélective, d’une part, et un profond égoïsme, d’autre part. « Il faut bien comprendre que ceux qu’on appelle ‘’les vieux’’ sont des individus pourris gâtés qui ont historiquement toujours tout eu relativement facilement », souligne ainsi les chercheurs. « Cela étant, ils n’ont jamais appris à dire merci et pas non plus à rendre la pareille », ajoutent également ces derniers tout en prévenant qu’il ne faudra pas trop compter sur les vieux lorsqu’il s’agira, par exemple, de faire passer une initiative ou un projet de loi écolo’ qui irait à l’encontre de leurs petites habitudes écocidaires.
La Rédaction.