En raison du covid, les feux d’artifices sont annulés pour la deuxième année consécutive. Or, la ville de Tel-Aviv a, de manière totalement désintéressée, proposer d’accueillir le spectacle pyrotechnique qui « aurait eu lieu d’une manière ou d’une autre ». Un geste empreint d’une touche de solidarité internationale que nous saluons.
Si les décisions des autorités israéliennes sont souvent critiquées pour leur radicalité, l’une d’elles a néanmoins fait l’objet d’un consensus qui est remonté jusqu’à Genève, non pas au Palais des Nations, mais auprès de la Ville, laquelle avait été obligée d’abandonner, cette année encore, le traditionnel spectacle pyrotechnique des fêtes de Genève.
En effet, en marge des assassinats de membres du Hamas et des représailles aux cailloux balancés depuis Gaza jusqu’à Tel-Aviv – quelques 70 kilomètres plus loin – les autorités ont décidé d’offrir à leur population un spectacle hors du commun, à savoir un feu d’artifice géant financé de concert avec l’autorité palestinienne qui « a bien voulu payer une partie des engins pyrotechniques », selon le responsable du dôme anti-missile.
Dans cette histoire, la Ville de Genève aurait également participé à hauteur de plusieurs centaines de milliers de francs. Pas de panique cependant, les impôts des Genevois n’augmenteront pas l’année prochaine. Non, l’opération avait été budgétisée sous l’appellation « aide au développement ». Sami Kanaan, Maire de Genève, explique : « Quand on parle d’aide au développement, on parle bien évidemment du développement de tout et n’importe quoi. Ainsi, il aurait tout aussi pu bien s’agir du développement de la pisciculture au large de Tel-Aviv ou de cours de macramé pour détenus en réinsertion. Voyez, le développement à trait à un peu tout et n’importe quoi, c’est ça qui est magique ! ».
Résultat : hier soir à la nuit tombée, les habitants de Tel-Aviv ont pu assister à de longues minutes de déflagrations au-dessus de leur capitale. Si le spectacle était au rendez-vous – en témoigne le nombre de « wouahhh » et de « wallah c’est beau ! » recensés par notre stagiaire à partir des extraits de vidéos partagés sur Twitter, quelques incidents sont cependant survenus. Ainsi, plusieurs échoppes ont explosé et de nombreux bus ont été la cible des débris et autres retombés de pétards explosés quelques secondes auparavant dans le ciel. Des peanuts, selon le porte-parole de la ville qui a tenu à rappeler le principe élémentaire selon lequel tout instant de plaisir est immédiatement terni par la dure réalité de la vie.
La Rédaction.
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