Dix mille tonnes d’obus Lockheed Martin ont d’ores et déjà été commandés par l’Office fédéral des assurances sociales. Son directeur n’entend toutefois pas en rester là si les politiques réagissent favorablement à sa décision.
Qui a dit qu’il fallait servir à quelque chose pour attirer l’attention des parlementaires fédéraux et obtenir des sous ? Pas l’Armée en tout cas, laquelle vient d’obtenir une rallonge grosse comme le PIB du Liberia pour continuer à assurer la sécurité toute relative d’un pays enclavé entre l’Allemagne, la France et l’Italie, à savoir trois des nations parmi les plus prodigues en dépenses militaires, alliées de longue date avec la Suisse et qui, si elles en avaient l’envie, feraient de toute façon plier nos recrues bedonnantes en moins de temps qu’il ne vous en a fallu pour lire cette phrase pleine de relatives.
À la grande surprise de personne – mais alors vraiment personne – ce sont les partis bourgeois pourtant si prompt à rappeler que l’argent public doit être dépensé avec parcimonie qui ont octroyé ce petit cadeau à une organisation où ils pullulent en tant que capitaines, colonels et maréchaux en chef des logis afin de compenser leur déficit de charisme et d’autorité dans la vie de tous les jours.
« Comme quoi il y a finalement de l’argent facile », a communiqué le directeur de l’Office fédéral des assurances sociales (OFAS) sur X. « Pour bénéficier du même soutien financier que l’Armée, L’OFAS devrait peut-être tirer des obus sur les montagnes ou sur ses bénéficiaires », ajoutait alors ce dernier en répondant, quelques minutes plus tard, à son propre X par une photo d’un bon de commande de 10’000 tonnes d’obus Lockheed Martin.
La Rédaction.
Crédit photo: « Swiss Army – Pz Bat 29 » by Kecko is licensed under CC BY 2.0.