Suisse

Neuchâtel renonce à céder le haut de son canton à un fonds d’investissement moscovite

Nouvelles sanctions suisses contre la Russie, plus précisément neuchâteloises. Les autorités du canton, qui avaient entamé une procédure d’adjudication de leur partie « haute », ont soudainement renoncé à la céder au fonds d’investissement moscovite qui s’était porté acquéreur. Une décision motivée par des considérations écologiques notamment.   

Le fonds d’investissement avait pourtant offert toutes les garanties nécessaires au rachat imminent du « haut » neuchâtelois : une radio des poumons de son PDG, ses trois dernières fiches de salaires, une attestation de ses parents comme quoi ils se portaient garants de l’acquisition, etc. Pourtant, en raison des tensions politiques internationales et de préoccupations écologiques, le canton de Neuchâtel vient de renoncer à la vente de ses montagnes… 

En déficit chronique depuis des années, le canton avait décidé de « traiter le mal à la racine » en cédant sa partie haute au plus offrant. Bien évidemment, de nombreux régimes éminemment démocratiques comme les États-Unis d’Amérique, l’Arabie Saoudite, la Chine ou encore la Russie s’était portés acquéreur des hauts neuchâtelois. Or, c’est La Russie qui, au terme d’un processus d’adjudication sans relâche impliquant notamment la réalisation d’un salto arrière suivi d’une double rondade conclue par un triple backflip, qui avait été retenue. Dès lors, il ne restait plus au fonds d’investissement moscovite qu’à lancer un dernier coup de fil à Vladimir Poutine pour débloquer les fonds nécessaires à l’opération. Le sort en aura voulu autrement… 

En effet, c’est le conseiller d’État Laurent Favre (PLR) qui a stoppé net l’élan de la vente. Bien qu’il s’en tapât littéralement le cul par terre des sanctions de l’Union européenne, ce dernier aurait tout de même récemment qualifié la Russie de « méchante » et expliqué que le droit de vie ou de mort sur les indigents du Locle et de la T’chaux devait rester l’apanage des bas-neuchâtelois ! « En vérité, il vaut mieux que ce soit nous, les bas-neuchâtelois, qui torturions les hauts-neuchâtelois », avait précisé le magistrat. « Nous au moins nous employons des locaux et nous n’utilisons que des instruments de torture issus du commerce équitable ou de circuits courts. » En voilà un, on dirait, qui tient son rôle de chef du département de l’environnement bien à cœur…

Marius 

(Notre stagiaire et envoyé spécial en terres neuchâteloises)

Illustration : « File:Grande Rochette Neuchâtel 2.jpg » by MarieCGyger is licensed under CC BY-SA 3.0.

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