Suisse

« Non, la Suisse n’est pas encore une dictature », explique Kim Jong-un

N’en déplaise à Macho Chiesa et son parti, la Suisse ne correspondrait toujours pas aux critères pour entrer dans le club très fermé des dictatures. 

N’en déplaise à Macho Chiesa, à Yves Nidegger ou au pilier du bar en bas de chez vous, individus dont le dénominateur commun est de crier à la dictature – même pas du prolétariat en plus… quel dommage ! – Kim Jong-un, principal expert mondial en la matière, s’est prononcé en défaveur de l’analyse UDC : non, la Suisse n’est pas encore une dictature ! En effet, si la Suisse « serait en bon chemin », elle ne posséderait pas tous les prérequis pour « devenir un système politique aussi exigeant ». La police serait encore trop tendre, malgré les quelques « efforts » réalisés pour tabasser gratuitement des islamo-gauchistes lors de rassemblements sur la plaine de Plainpalais et les services de renseignements ne seraient pas encore « assez affutés ». 

Mais aussi, étant entendu que les dictatures, selon Hubert Bonnisseur de La Bath, « c’est quand les gens sont communistes, qu’ils ont froid, avec des chapeaux gris et des bottes à fermeture éclair », la Suisse en serait d’autant plus éloignée que les gens n’affectionnent pas plus les sabots soviétiques qu’ils n’ont d’affinités pour le courant de pensée précité. Bien qu’il fasse froid, donc, le Suisse ne remplirait pas ce premier critère. 

Encore, quand bien même nos pieds en sentiraient l’odeur, les mesures sanitaires elles-seules ne suffiraient pas à faire du pays du fromage et des chants gutturaux une dictature sanitaire… La dictature sanitaire, selon un aphorisme non-authentifiée de Winston Churchill, « c’est quand les Anglais sont obligés de se brosser les dents avec du dentifrice à la fraise – et pas mentholé ! ». Autrement dit, c’est quand on oblige les gens à faire des trucs dont ils n’ont pas envie, même dans le but louable de préserver leurs dents et, a fortiori leur santé. Or, Macho Chiesa et compères auront – quand la question se posera puisque, selon Yves Nidegger, elle ne se pose pas encore – le droit de choisir s’il s’enfileront une aiguille dans le pot de pêche ou bien dans le bras, comme tout le monde.

Notre ami Kim Jong a néanmoins tenu à nous féliciter pour les nombreuses privations de liberté instaurées depuis le début de la pandémie. Il a notamment salué nos tentatives répétées de détruire la culture et l’hôtellerie-restauration qu’il qualifie d’hérésie crypto-capitaliste américaine.

La Rédaction. 

Illustration: « Kim Jong-un visiting Berlin. » by driver Photographer is licensed under CC BY-SA 2.0

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