Grâce à cette action symbolique des TPG, la Suisse fait un pas de plus dans la reconnaissance de l’État palestinien.
Suppression
Dans un monde où tout est politique, aucune chorégraphie, si sotte qu’elle soit, n’est anodine. Ceci, le porte-parole et community manager des TPG l’a bien compris. C’est pourquoi, ce matin, en marge des nombreux heurts s’étant déroulés ce week-end entre les cailloux palestiniens et les balles chemisées israéliennes, il a purement et simplement supprimé la vidéo qui avait fait la renommée internationale et la risée locale des transports publics genevois.
Un geste symbolique
D’ordinaire absente des grands débats politiques, la régie autonome des transports genevois s’est positionnée cette fois-ci on ne peut plus clairement sur la question de l’autodétermination des Palestiniens vis-à-vis de leurs voisins. Car en supprimant la vidéo, c’est tout l’État israélien qu’elle ostracise de fait. Elle coupe également l’herbe sous le pied de la Suisse qui ne reconnaît l’existence de l’État palestinien qu’en face d’individus désireux d’ouvrir en compte en banque au Crédit éponyme de la place Bel-Air.
Une décision saluée par l’Opéra de Paris
Dans la foulée, l’Opéra de Paris a tenu à acclamer la décision des TPG. Pour son représentant, le retrait de la vidéo constitue un acte citoyen comparable à celui d’appeler un Uber pour un ami ivre mort. De déclarer : « La première fois que j’ai vu cette vidéo, j’ai cru que mes yeux allaient s’enflammer comme un tas de compost mal géré ! J’ai aussi dû porter un cache-yeux durant une semaine et partir en thalasso pour oublier cette affreuse vision ! Non, ce n’est pas possible de manquer de respect à ce point à quelques pas de danse pourtant si simples ! ».
Au final, un geste doublement symbolique à la faveur de l’Autorité palestinienne et des chorégraphes du monde entier.
La Rédaction
Illustration : Kevin.B — Travail personnel, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=20395422
Commentaires récents