Nul besoin d’un texte de loi contraignant et contraire à la liberté économique pour faire bouger les choses. La marque Quechua innove pour que les mendiant-e-s et autres indigent-e-s puissent dormir au sec, même en cas de fortes crues provoquées par le réchauffement climatique.
Dans ce monde où la médiocrité et l’islamo-gauchisme ont éclipsé le génie d’entreprendre et la méritocratie, où la réussite s’ensuit de myriades de critiques, où, enfin, l’esprit socialo-marxiste prédomine*, il est de petits exploits qui sonnent comme de grandes victoires, à l’instar de la dernière innovation de la firme Quechua, spécialisée dans la confection de tentes de camping et de chaussures multicolores destinées aux pères et mères de famille de plus de quarante ans.
En effet, lors d’une keynote diffusée en direct dans le monde entier, notamment dans des pays situés aux extrémités d’un delta ou ceux qui connaissent, tout comme la Suisse, un niveau d’indigence à faire frémir les industriels anglais du XIXe siècle, la firme a dévoilé sa toute dernière innovation : la tente de camping sur pilotis et doté d’un sol « en dur » afin d’assurer un minimum de confort et de stabilité à ses usagers. Surélevée d’un minimum d’un mètre jusqu’à deux mètres cinquante, la tente peut ainsi s’adapter à la plupart des crues actuelles. Deux variantes sont disponibles : l’une automatique avec un système de vérins hydrauliques ; l’autre manuelle, pour ceux qui possèdent un peu moins de moyens, équipée d’une pompe mécanique. La tente est également équipée d’un système d’ancrage au sol lui permettant de résister aux courants ainsi qu’à l’impact d’objets. Le progrès ayant cependant des limites, la tente n’est pas prévue pour supporter l’impact d’une voiture ou d’un camion-benne emporté par les eaux. Le fabricant de communiquer à ce sujet : « Nous voulions au départ que les pilotis puissent résister à une pression hydrostatique équivalent à celle du barrage de la Grande Dixence. De même, nous voulions qu’ils puissent résister à des séismes de magnitude huit ou neuf sur l’échelle de Richter. Enfin, nous voulions qu’ils puissent arrêter des objets d’au moins quatre à cinq tonnes, pour, en plus d’abriter des pauvres, sauver des vies en empêchant les gens de se faire écraser par des Tesla ou des Range Rover emportées par les courants. Malheureusement, nos fournisseurs en Chine ne pouvaient pas nous garantir des matériaux assez solides. Donc nous avons fait au mieux. ».
Si la gauche sociale-démocrate voit d’un bon œil l’arrivée de ces abris high tech pour loger les sans domiciles fixes, la droite, et notamment certains élus PLR que nous ne citerons pas ici pour respecter leur droit à être googlés par d’autres personnes que par nous a commenté de manière virulente : « C’est une honte ! Les innovations doivent nous servir à faire du tourisme dans l’espace, coloniser la planète Mars ou à se faire livrer la bouffe d’un resto même si on habite à cinq cents mètres de celui-ci ! En aucun cas elles ne doivent sponsoriser une bande de fainéants qui n’ont pas su choisir entre étudier le droit à l’Université ou embrasser la précarité ! ». De préciser qu’ils feront tout leur possible pour que ces objets soient interdits.
Au final, et malgré les réactions assez clivantes suscitées par son innovation, la firme a annoncé qu’elle travaillait d’ores et déjà sur un modèle adapté aux années 2030 où les crues pourront atteindre non plus un à deux mètres cinquante, mais plutôt trois à cinq mètres.
La Rédaction.
*Ce n’est pas nous qui le disons, mais Bernard Arnault. Et il pèse bien plus que vous, bien qu’il ne souffre aucun surpoids.
Illustrations : « débordement » by flederma is licensed under CC BY-NC-ND 2.0 ; « « sur piloti » by S@ndrine Néel is licensed under CC BY-ND 2.0 ; « Habillage devant la demeure d’un soir » by HokutoSuisse is licensed under CC BY-NC-SA 2.0
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