Politique

Selon Daniel Sormanni, Daniel Sormanni mérite amplement de devenir le prochain conseiller fédéral

Depuis quarante-quatre ans à critiquer les politiciens de l’intérieur cependant qu’il est le seul à avoir jamais conservé son intégrité, le conseiller municipal et député MCG espère qu’avoir révélé l’affaire Fischer lui permettra d’accéder directement au Conseil fédéral sans passer par la case Conseil national, qu’il ne juge pas assez bien pour une personne de son rang.

À 73 ans et toutes ses dents, le conseiller municipal et député au Grand Conseil de la République bananière et canton de Genève Daniel Sormanni ne souhaite pas retenter sa chance au Conseil national dont il avait pourtant brigué un siège il y a quatre ans. Baratter avec des politiciens de seconde zone, lui qui a révélé le scandale du siècle – à savoir la fameuse « affaire Fischer », laquelle lui vaut actuellement l’honneur d’être nominé pour le prochain prix Pulitzer alors qu’il n’est même pas américain –, cela n’est plus digne de sa personne, juge-t-il. De fait, selon Daniel Sormanni, Daniel Sormanni mérite amplement qu’on le désigne immédiatement et unanimement pour remplacer le socialiste Alain Berset qui quittera la plus haute fonction exécutive du pays le 31 décembre prochain. « À mon avis, c’est le meilleur choix que vous puissiez faire », argumente ainsi le député au Grand Conseil. « De toute façon, qui d’autre que moi ?! », finit-il de nous convaincre.  

Seul petit bémol, l’indémodable formule magique qui prévoit tacitement – car ce n’est pas inscrit dans la Constitution ; l’on pourrait donc y déroger ; d’ailleurs y déroge-t-on actuellement puisqu’aucun Vert n’occupe un siège au gouvernement… – une représentation des partis proportionnelle à leurs rapports de force au Conseil national. Là encore, pas de problème pour Daniel Sormanni : il n’est ni de gauche ni de droite mais tout entier dévoué à l’ensemble des causes. À dire vrai, Daniel Sormanni est la petite chose de toute un chacun ; en foi de quoi Daniel Sormanni est extrêmement flexible et, pourvu que le ministre agrarien envisage finalement de s’en aller, pourra donc autant siéger à la place de Guy Parmelin qu’à celle d’Alain Berset dont le bilan est par ailleurs au socialisme ce que la fiche d’imposition d’un avocat fiscaliste est à une juste redistribution. 

Ces différents éléments ainsi que Daniel Sormanni plaidant en faveur de Daniel Sormanni étant, Daniel Sormanni est donc bel et bien l’homme de la situation. Daniel Sormanni ne connaît du reste personne d’autre que lui capable de relever le défi. Et si c’est Daniel Sormanni qui le dit, alors cela doit être vrai puisque, selon Daniel Sormanni, Daniel Sormanni ne s’est jamais trompé de sa vie.  

La Rédaction. 

Crédit photo : danielsormanni.ch

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