Les « moins de dix » comme on les appelle, auraient une propension relativement élevée à commettre des crimes. Plutôt que de traiter la cause, l’État souhaite combattre l’effet et redresser ces pauvres gens qui croient que le vol paie.
Bien malin celui réussira à la mettre à l’envers à notre État fédéral. En effet, celui-ci s’est doté, par le biais de ses parlementaires bourgeois, de tout un arsenal de mesures visant à corriger la pauvreté qui « minerait la cohésion et le vivre ensemble des individus de hauts standing », les empêchant notamment de profiter sereinement de leurs cocktails à vingt-cinq balles sur les terrasses des grandes villes.
L’une d’elles tient notamment à l’obligation de gagner plus de 10’000CHF sans quoi l’individu pourra se voir refuser l’entrée dans certains magasins mais surtout être surveillé par les autorités fédérales ; étant considérée comme « suspecte » toute personne qui n’aurait pas réussi à tirer son épingle du jeu de notre système méritocratique éminemment ouvert.
Concernant la tranche la plus pauvre des travailleurs et les étudiants – ceux qui touchent moins de 4000CHF mensuel – l’État envisage de leur retirer leurs droits politiques et de les inscrire à des cours de type « s’insérer dans le monde professionnel » ou « les codes du marché du travail, modules : ne pas se teindre les cheveux en violet, porter des habits qui ne provoquent pas des regards libidineux et parler sans utiliser le mot mon reuf ».
Enfin donc, les rêves du parti libéral-radical se réalisent.
La Rédaction.
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