L’initiative « Pour un canton du Valais sans grands prédateurs » soumise aux urnes le 28 novembre ne demande pas que l’éradication du loup en Valais. Selon l’ancien conseiller national Yannick Buttet, le texte va trop loin.
Le 28 novembre prochain, les Valaisannes – pas la bière, hein, suivez un peu ! – et les Valaisans se prononceront sur la régulation des grands prédateurs de leur canton. Autrement dit, le peuple du vin blanc, du soleil, des abricots et de la conduite en état d’ébriété se prononcera unanimement sur la possibilité d’enlever la vie aux animaux qui menaceraient, d’une manière ou d’une autre, leurs intérêts.
À cet égard, l’initiative exige l’introduction d’un alinéa 14bis au sein de la Constitution cantonale. Trois objectifs sont visés : l’amélioration de la protection des troupeaux face aux grands prédateurs (loups, lynx, ours, chacals dorés et Yannick Buttet), la limitation ou la régulation de ces derniers ainsi que l’interdiction de leur promotion.
Si l’initiative venait à être acceptée, la population pourrait prendre les armes et réguler les animaux susmentionnés dans la limite de leurs stocks disponibles. « Ce serait une très bonne nouvelle pour nous ! », lance un membre du club des chasseurs-cueilleurs du Val d’Hérens. « Aujourd’hui, quand on tue un loup, on doit soudoyer un gars de l’administration et lui offrir une caisse de vin pour qu’il ferme les yeux ! Avec l’initiative, on n’aura plus besoin de ça pour tuer des loups ! Ça nous fera faire des économies ! », ajoute-t-il.
Les opposants à l’initiative constitués majoritairement d’hommes d’Église et de certains individus qui préfèrent rester anonymes, jugent, pour leur part, que le texte va « trop loin ». Leur porte-parole, Yannick Buttet, avance notamment que les humains, fussent-ils des prédateurs, ne devraient pas faire partie de la liste puisqu’ils sont protégés notamment par la Convention européenne des droits de l’homme qui garantit leur intégrité physique. Celui-ci avance également que ce n’est pas la « peur » d’être pris pour cible qui anime sa démarche, mais un souci d’équité car « après tout, je… Euh tous les humains sont égaux non ?! ». Pour l’heure, rien n’est encore décidé dans les urnes. Si les plus fortunées des prédateurs potentiellement régulables ont d’ores et déjà commencé à bâtir des fortifications autour de leurs maisons. D’autres auraient prévus, le cas échéant, de s’enfuir quelques minutes après les résultats du scrutin.
La Rédaction.
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