Politique

L’Alliance vaudoise reconnait que sa candidature au conseil d’État est une « blague entre potes qui a mal tourné »

C’était il y a plus d’une année. Attablés au comptoir d’un PMU dans la région de Morges, Frédéric Borloz, Christelle Luisier, Valérie Dittli, Michael Buffat et Isabelle Moret sont en train de s’en jeter une et d’enquiller sur la petite sœur lorsqu’ils ont une idée un peu folle : pourquoi ne pas se lancer dans la course au conseil d’État vaudois ? Les cinq compères éclatent de rire. Aucun d’eux ne songe sérieusement à affronter les trois mastodontes socialistes et le nouveau venu – mais pas né, quand bien même on serait en droit d’en douter – Vassilis Venizelos. « Imaginez, on les affronte quand même ! », abonde alors l’UDC Michael Buffat. D’ajouter : « nannnn, je déconne ! ». Et de conclure : « Nan mais imaginez quand même ! ». Amusé mais n’en étant pas moins ambitieux, les cinq amis griffonnent alors le nom de leur mouvement sur un coin de table qu’Isabelle Moret arrache avec les dents, qu’elle a longues, pour le conserver. L’Alliance vaudoise est née. 

Durant les mois suivants, ses protagonistes élaborent et peaufinent leurs idées. La tâche n’est pas aisée. C’est dire qu’ils n’ont pas l’habitude de réfléchir ! À droite, la coutume est de reprendre le même programme éculé depuis des décennies ! Mais bon… Le camp d’en face n’a pas grand-chose de plus à offrir… Une proposition, n’importe laquelle, tant qu’elle est nouvelle, palliera toujours mieux les défis climatiques, sociaux, économiques, etc. à venir que l’obsession maladive de planter quelques arbres et d’étendre les pistes cyclables jusqu’à Shanghai. 

De retour sur ce moment qui a présidé à la création de L’Alliance vaudoise, la centriste Valérie Dittli n’y va pas par quatre chemins : « en vrai, c’est juste une blague entre potes qui a mal tourné ! ». De conclure : « mais bon puisque ça a l’air de prendre, on ne va pas se priver de cinq ans d’exercice du pouvoir ! ». Bien vu l’artiste. 

La Rédaction. 

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