Suisse

Romont obtient son jumelage avec Medellín

Deux hommes, deux pays, une même passion : la cocaïne. 

Lundi, entre deux verres de vin blanc, la police fribourgeoise a saisi 500 kilogrammes de cocaïne fraîchement livrés à l’usine Nespresso de Romont, laquelle assure qu’il s’agit d’une erreur étant entendu que ses employés ne consomment que de la bolivienne et que la drogue saisie chez le producteur de café semble provenir du Brésil. 

Or, il n’en fallait pas plus au maire Medellìn, qui, sans tarder, a contacté le syndic de Romont, Jean-Claude Cornu, pour lui proposer un jumelage entre les deux villes. Ce dernier de témoigner : « ma sc’rétaire m’a tendu le combiné, Machin à l’autre bout du fil, il parlait espagnol… Alors j’ai dit Hey moi on me parle pas comme ça ! et on a mis nos interprètes respectifs sur le coup. Alors là c’était de nouveau le bordel parce que le sien parlait français et le mien espagnol. Alors après on a compris et on a joué à pile ou face si c’était mon interprète qui lui parlerait ou le sien qui me parlerait. Finalement, on est tombé d’accord sur le mien, un stagiaire qui possède un doctorat en espagnol classique mais qui, puisqu’il ne trouve pas d’emploi, officie comme tabouret chez nous. Bref, je parlais de quoi déjà !? (Se retournant) Jocelyne je parlais de quoi au stagiaire de la Biturne !? Attendez, ça me revient ! Bon Machin là Quintago, Cointreau, Quintaçio enfin l’Autre quoi, le maire de Medellín, eh bah il nous a dit qu’il était d’accord de jumeler Romont avec son bidonville. J’ai dit Je me souviens pas d’avoir fait une telle demande et puis Jocelyne m’a confirmé qu’on avait jamais fait une telle demande mais que ça pouvait être pas mal pour rendre la commune plus cool, etc. etc. Alors j’ai accepté. »

Si le ministère public du canton de Fribourg a déclaré avoir ouvert une enquête au sujet de ces 500 kilos de coke qui se sont retrouvés-là « par hasard », selon le syndic de Romont, les honnêtes habitants·es du patelin fribourgeois ne sont pas dupes. Pour eux, c’est la commande personnelle de l’édile qui se trouvait dans ces sacs de café. « Je ne serais pas surpris d’apprendre qu’il avait monté un trafic pour arrondir ses fins de mois », témoigne ainsi le boucher. « Et moi, qu’il ait eu besoin de cet argent pour s’offrir les filles de la Poularde ! », fustige le boulanger du coin. Aucune information supplémentaire ne sera communiquée tant que l’enquête n’aura pas abouti, a précisé la police. Pour les Romontois, cela ne fait aucune différence, Jean-Claude Cornu est d’ores et déjà le nouveau Pablo Escobar. 

La Rédaction. 

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