Suisse

85% des Romands souffrent de stress post-traumatique lorsqu’ils entendent parler allemand

Une expérience quasi-militaire vécue comme un drame pour la plupart des jeunes romands, lesquels souffrent aujourd’hui et, pour la plupart, de stress post-traumatique. 

Il est 8h15 au Collège Sainte-Croix à Fribourg, Alain Deillon s’installe sur sa chaise et sort son manuel d’allemand « Geni@al » dont il aura aujourd’hui à étudier les chapitres quatre et cinq, quelque chose, lui semble-t-il, en rapport avec les phrases subordonnées. Pourtant, il ne parvient pas à saisir la première page de son manuel. Pris de tremblements, il demande à sortir de la classe et s’effondre, en larmes, à peine franchit-il la porte de la salle. 

Cette expérience, nous en voulons pour preuve les centaines de témoignages que nous avons reçu par courrier, pigeons voyageurs et parfois même voyageurs déguisés en pigeons ; cette expérience, disions-nous, n’est de loin pas isolée… En effet, selon une étude de l’Université de Neuchâtel, plus de 85% des Romands souffriraient de stress post-traumatique à la vue d’une inscription en allemand ou lorsqu’ils entendraient la douce mélodie et le charme sans nul autre pareil de la langue de Goethe. 

En outre, la plupart des jeunes gens ou des adultes souffrant de ce trouble anxieux sévère lié à leur apprentissage traumatique ne se seraient jamais remis des coups de règle de la vieille rombière qui leur distillait jadis leurs leçons d’allemand dans un français imparfait ; d’autres de devoir demander en teuton la permission de se rendre aux toilettes et, enfin, pour une troisième catégorie, d’avoir dû s’humilier publiquement devant une classe remplie d’élèves pareils à des vautours, c’est-à-dire prêts à provoquer la mort sociale de n’importe lequel de leurs camarades fut-il assez compétent pour énoncer trois mots en allemands – ce qui signifiait alors qu’il affectionnait cette langue et qu’il faisait une infidélité au français !

Josiane Baud-Levécher, psychologue scolaire que nous avons contacté à l’occasion de notre reportage de conclure : « À l’époque, j’avais déjà alerté la direction sur les conséquences néfastes de l’apprentissage de l’allemand chez les jeunes romands. De la pédagogie aux sorties scolaires au zoo de Bâle, tout laissait à penser que nous allions laisser des séquelles indélébiles… Voyez aujourd’hui le résultat ! Mon fils, comme de nombreux Romands, ne peut plus voir ni entendre un mot d’allemand sans être pris de convulsions ! ». En Suisse, point de guerre donc, mais un combat permanent contre la pédagogie.

La Rédaction.  

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