Selon des experts, les Suisses romands seraient plus de 93% à ignorer qu’il existe d’autres festivals – qui plus est, de bien meilleur goût – que le Paléo. Beaucoup ne serait d’ailleurs pas au courant que des concerts sont régulièrement organisés en dehors de la Ville de Nyon.
Nonante-trois. C’est à la fois l’âge du célèbre Clint Eastwood et, en pourcent, le nombre de Romands qui ignorent l’existence d’autres festivals de musique que le Paléo. Comment cela se fait-il ? La réponse n’est pas claire mais tandis que d’aucuns qualifient les Suisses romands de « très indigents musicalement parlant », des chercheurs qui ont étudié ce phénomène unique en son genre – puisqu’il ne s’est jamais vu dans l’histoire de l’humanité des gens heureux de dépenser en une soirée ce qu’ils pourraient débourser pour une semaine dans un festival comme Coachella – proposent une explication comme ils ont l’habitude d’en fournir, c’est-à-dire nuancée. Ainsi, selon eux, si une grande majorité des Romands sont aussi passionnés par le fait de revivre une nouvelle fois le crash de la file d’attente de la billetterie du Paléo ainsi que la performance sans commune mesure de Bernard Lavilliers – qui se produira pour la soixante-septième fois en quarante-huit éditions – c’est parce qu’ils sont tout bonnement empêchés par un cartel très puissant qui agit vraisemblablement dans l’ombre mais dont tout le monde sait qu’il est dirigé d’une main de fer par le syndic crypto-bolchevik de Nyon.
« Pour ma part, je trouve ça très grave. Cela veut dire que, lorsqu’ils envisagent de passer un bon moment à écouter de la musique, la plupart des Romands n’ont pas accès à d’autres canaux d’informations que les publications Facebook de Daniel Rosselat », alerte ainsi l’un des scientifiques de l’étude. « C’est à croire que, aidé par la puissance financière de la Ville de Nyon, celui-ci fait en sorte d’empêcher les autres festivals de faire leur réclame en Suisse romande », ajoute ce dernier, lequel promet du reste de vérifier cette hypothèse.
Cette année encore, de nombreux Suisses romands achèteront ainsi leurs billets beaucoup trop chers pour ce que le festival propose comme prestations. Cela ne les empêchera toutefois pas d’avoir l’impression de vivre au moment sans égal et de s’imaginer être quelqu’un de super cool alors qu’il n’y a pas moins original sur cette planète – sauf peut-être de penser que le secret des grandes fortunes sans cause apparente est un crime oublié, parce qu’il a été proprement fait – que d’aimer le Paléo. On ne leur en voudra pas. Il n’est en effet pas donné à tout le monde sur cette terre de développer une vraie personnalité.
La Rédaction.
