Politique

À Genève, le Centre et les Vert’libéraux s’allient pour espérer passer la barre des 0.64% lors des prochaines élections communales

Parfaitement conscients de leur incapacité à faire élire des conseillers municipaux et administratifs, le Centre et les Vert’libéraux ont décidé de s’allier lors des prochaines élections communales en Ville de Genève. Leur objectif éminemment Coubertin : participer et tenter de dépasser la barre symbolique des 0.64% de suffrages.

Personne ne l’avait vu venir et pourtant la Grande Alliance entre le Centre et les Vert’libéraux (sic.) aura bien lieu lors des élections communales qui se tiendront l’année prochaine en Ville de Genève. L’occasion pour les uns comme pour les autres d’essayer non pas de dépasser le quorum – situé à 7% – mais de tenter de franchir le cap symbolique des 0.64%, atteint en 2020 par le Parti Populaire Genevois, qui constitue le score en-dessous duquel il est communément admis que l’humiliation d’un parti et de ses membres est la plus totale.

Parfaitement conscient qu’il ne représente les intérêts d’aucun Genevois, le Centre n’a en effet pas le moindre espoir d’obtenir ne serait-ce qu’un seul strapontin situé aux extrémités de la salle du conseil municipal. « En cette année olympique, je dirai que notre objectif est très Coubertin », a ainsi affirmé son président Alain Miserez. Et de préciser, lucide : « Nous ne cherchons pas à gagner mais uniquement à participer. » Pour sa part, la formation Verte’libérale, ne « sait pas trop ce qu’elle fait là et n’entretient du reste aucun espoir », sauf peut-être « celui de faire bonne figure et de participer à la diffusion de la fable selon laquelle il existe un monde dans lequel le mode de production capitaliste serait susceptible de ne pas bousiller la planète », explique Aurélien Barakat, son président éternellement malchanceux – n’en déplaise à son patronyme.

Selon nos informations, la nouvelle Grande Alliance ne fait cependant pas que des imbéciles heureux. Allié historique du Centre cependant qu’il penche de plus en plus dangereusement vers l’extrême-droite, le PLR se sentirait en effet « trahi » et la plupart de ses membres seraient même en train de « bouder », a ainsi communiqué son président Pierre Nicollier avant d’ajouter que le repositionnement des centristes aux côtés de la véritable droite libérale n’était « pas très gentil » et que, n’était la « main invisible du marché, qui se chargera bien de leur en faire voire toutes les couleurs », il leur aurait bien foutu lui-même « son poing dans la gueule. »

Reste que seul l’avenir – qui ne parle en général pas beaucoup – nous dira si le sort aura été bon avec l’opportun rapprochement de ces deux formations caractérisées par un même commun dénominateur, à savoir une absence totale de vigueur.

La Rédaction.

Leave a Comment

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

*