Politique

Anne Emery-Torracinta toujours bloquée dans un escape game organisé par des collégiens

Les dernières révélations de « l’affaire Mancy » qui a ébranlé l’instruction publique genevoise auraient sans doute pu – et dû – être suivies d’une explication de la part de la conseillère d’État en charge du département. Problème, de facétieux élèves du CEC Émilie-Gourd ont décidé de se faire justice eux-mêmes. 

« Salauds ! Vous l’avez fait exprès ! », a fustigé tout à l’heure Thierry Apothéloz avant de s’élancer une seconde fois dans l’escape game organisé par les élèves du collège et école de commerce Émilie-Gourd – NDLR : où le Conseil d’État participait à sa traditionnelle course d’école annuelle – à la recherche de sa camarade Anne-Emery Torracinta. « Évidemment que oui », ont calmement répondu les étudiants en précisant qu’ils avaient toutefois laissé des vivres et des bouteilles d’eau en quantité suffisante, et ce à chaque étape du parcours, pour qu’elle puisse, « peut-être », « un jour », « sur un malentendu », retrouver la sortie des sous-sols de leur établissement aménagé en labyrinthe.  

Voilà qui explique pourquoi, depuis plus de six jours, la conseillère d’État en charge du département de l’instruction publique se fait porter pâle ; mais également pourquoi les nouvelles révélations au sujet du foyer de Mancy n’ont été suivies d’aucune prise de parole publique pour adresser sinon les plus plates excuses du gouvernement à tous les enfants victimes de mauvais traitement, du moins reconnaître publiquement l’amateurisme des institutions dans la gestion de cette histoire. 

Voilà qui ne dit toutefois pas les motivations qui ont présidé au prank des collégiens à l’endroit de celle qui – à l’instar des plus belles personnes sur cette terre : BHL, PPDA, DSK, etc. – se fait volontiers appeler AET. Interrogés par un stagiaire de la Biturne de Genève, ces derniers expliquent cependant volontiers : « On s’est dit que ce serait marrant. » Et de développer, fort à propos : « Marrant parce qu’on a tous l’impression, ici, que le DIP est une usine à gaz qui a perdu de vue son objectif initial, à savoir celui de faire mentir les déterminismes sociaux, plus précisément celui de la reproduction sociale. » En effet, ajoutent les élèves qu’on excusera volontiers s’ils se trompent ou approximent un peu trop du fait de leur impossibilité de suivre tout à la fois la politique du DIP et assidument leurs cours : « Depuis 10 ans qu’elle le dirige, on a l’impression qu’elle fait tout pour que les enfants de bourgeois le restent et que ceux de prolos le deviennent. Cela étant, nous avons voulu voir ce que ça donnerait sans elle. Ce n’est pas plus compliqué que ça. »

Dire qu’il leur aurait simplement fallu attendre le 2 avril prochain pour la voir s’en aller. 

La Rédaction. 

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