Genève

Après le « Cé qu’è lainô », l’UDC promet de faire inscrire la longeole dans constitution genevoise

La longeole pourrait faire son entrée dans la constitution. Suite à l’engouement populaire pour son initiative sur le « Cé qu’è lainô », L’UDC récolte en effet en ce moment même les signatures pour faire modifier le texte fondateur de la République bananière et canton de Genève et y inscrire cette succulente saucisse aux graines de fenouil.

Rien ne peut plus arrêter l’UDC genevois dans son combat pour – ne surtout pas s’attaquer de front au vrais problèmes des gens – inscrire tout et n’importe quoi dans le texte fondateur de la République bananière et canton de Genève. En effet, après le « Cé qu’è lainô » ce dimanche 3 mars 2024, le parti agrarien promet aujourd’hui de faire inscrire la longeole comme plat officiel du canton. La récolte de signatures est en cours. L’UDC affirme toutefois rencontrer plus de problèmes à rassembler les paraphes qu’elle n’en a eu pour le chant en arpitan. « Les Genevois n’ont pas l’air de beaucoup apprécier cette grosse saucisse grasse », s’étonne un de ses membres posté ce midi sur la plaine de Plainpalais. « Pourtant, se la faire mettre ils ont l’habitude ! », déclare également, grivois, ce dernier.

Concrètement, cette modification de la constitution n’impliquerait rien du tout pour la plupart des habitants du canton qui ne devraient pas plus que d’ordinaire être obligés de déguster cette insulte à la gastronomie. « Pour vérifier qu’ils en mangent vraiment, il faudrait dépêcher un gendarme par habitant et l’État n’a pas les moyens », déplore la grande argentière du canton. En revanche, toutes les cérémonies et évènements officiels organisés par l’État devraient alors proposer un plat à base de longeole, afin de promouvoir ce met qui fait la fierté des Genevois qui ont perdu durablement le goût après avoir contracté le covid. Mais les ambitions de l’UDC ne s’arrêtent pas là. En outre, le parti agrarien prévoit également d’obliger les conseillers d’État à réaliser au moins un selfie avec la saucisse de porc aromatisée aux graines de fenouil toutes les fois où ils se retrouveront en sa présence. « Quand on est conseiller d’État, on se doit de montrer l’exemple et de respecter les institutions », souligne un membre du comité directeur de l’initiative. « Qui plus est ce contenu sera toujours plus pertinent que celui qu’ils postent actuellement », ajoute ce dernier. 

D’après un premier sondage réalisé au sein d’un PMU situé vers Châtelaine, le projet de l’UDC – pour autant qu’il obtienne les 3% des signatures du corps électoral, en quatre mois, nécessaires au déclenchement d’un vote – est donné gagnant à plus de 90%. L’inutilité crasse d’une telle mesure n’effraie en effet pas les Genevois qui trouvent ça plutôt marrant de sanctuariser une grosse saucisse en l’inscrivant dans leur constitution. « Je crois que ce qui pousse les gens à plébisciter un projet aussi inutile, c’est la perspective de faire chier le Conseil d’État et de pouvoir admirer la tête des délégations étrangères lorsqu’elles découvriront des longeoles dans leurs assiettes », affirme ainsi un expert. Une participation record est par ailleurs attendue le jour du vote. « Je ne vote jamais mais là ce serait bien trop marrant pour que j’oublie de renvoyer mon bulletin ! », exprime à cet égard un abstentionniste notoire. « Je suis végane, mais si c’est pour voir Poutine ou Trump s’enfiler une longeole, alors je ne dis pas non à l’abattage de quelques porcs », communique un autre citoyen. Plutôt consensuelle, donc, la longeole. Et si la vitalité de la démocratie passait désormais par faire voter n’importe quoi à nos concitoyens ?

La Rédaction.

Crédit photo : “Sausages from Switzerland” by Salon Suisse des Goûts et Terroirs is licensed under CC BY 2.0.

Leave a Comment

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

*