Bien que parfois absent durant plusieurs semaines du canton de Genève, le conseiller national libéral-radical aurait réussi l’exploit de prendre 16’734 des 38’078 amendes dressées à l’encontre des deux-roues en 2022. Une situation dont il tirerait une certaine fierté, notamment celle de « résister » à la « politique liberticide » et « tyrannique » menée par le département des infrastructures.
38’078. Non, ce n’est pas en millions ce que les riches contribuables à qui Genève doit tout soustraient annuellement au fisc, mais bien le nombre d’amendes distribuées aux deux-roues sur l’ensemble de l’année 2022. Un chiffre qui représente une augmentation des prunes de 457 pourcents par rapport à 2019, dont 227 adressés au seul contribuable Lüscher ; Christian, de prénom ; pour qui – nonobstant le montant faramineux de la facture – se parquer sur les trottoirs est devenu un véritable « acte de résistance » vis-à-vis de l’État et plus précisément du département des infrastructures, dirigé jusqu’au 31 mai prochain par Serge Dal Busco (Le Centre).
« Dans ce canton, on ne peut non seulement plus rien dire mais également plus se déplacer ! », s’insurge ainsi Criri d’amour, lequel n’oublie pas de préciser que pendant qu’une véritable vendetta est menée contre les deux-roues, les « vrais criminels », ceux de la fraude à l’aide sociale, courent toujours et ce dans l’impunité la plus crasse.
« J’ai du reste les moyens de continuer longtemps comme ça ! », précise le conseiller national. Inspiré des manifestations françaises contre la réforme des retraites, celui-ci entend en effet « lutter » en prenant des bûches, des prunes et des contraventions « jusqu’au retrait ! » de « cette politique inique et liberticide ! » Cela étant, il ne nous reste plus qu’à lui souhaiter de triompher sur la tyrannie.
La Rédaction.
