Economie

Christian Lüscher : « Si à 30 ans tu touches moins de 100’000.– de revenu du capital, tu as raté ta vie »

Le conseiller national ne mâche pas ses mots envers les « indigents » et la « plèbe », qu’il accuse notamment de ne pas vouloir devenir assez riches.

« La vie est un rêve, il faut rêver de tout », se corrigeait Jacques Séguéla, publicitaire émérite et spin doctor de nombreuses personnalités politiques françaises, responsable notamment de l’élection de François Mitterrand et de l’exode massifs des français de souche vers une destination inconnue, lesquels furent grand remplacés par des centaines de millions de migrants – source : Éric Zemmour qui lui-même cite son ami Charles Prats, grand amateur de bingo lorsqu’il s’agit de choisir des numéros qui collent à sa vision de la société. La vie est un rêve et de même que posséder une Rolex, une Ferrari, un yacht ou une villa à 56 millions sur une colline d’irréductibles bourgeois prétendument bohèmes lorsqu’il s’agit de passer à table pour régler le montant de leur assiette fiscale, de même, il faut au moins rêver de réussir financièrement sa vie pour entretenir une infime chance que cela se produise, après que le fils à papa ou celui qui connaît celui-là vous seront passés devant. 

C’est ce qu’a rappelé Christian Lüscher, invité pour la quinzième fois de la semaine sur le plateau de l’émission Infrarouge organisé autour de LA question que tous les Suisses se posent : « A-t-on raté sa vie si l’on ne dispose pas d’un revenu du capital suffisamment élevé pour être soumis à l’impôt conçu par les jeunes socialistes dans leur initiative 99% ? ». À cette question, le conseiller national a répondu : « Bien évidemment ! ». D’ajouter : « Il va de soi que gagner un montant suffisant pour mettre la daronne à l’abri, payer l’école privée aux enfants ou s’offrir une montre hors de prix est indispensable pour mener une vie digne d’être vécue. Dussé-je compter mes sous à la fin du mois, j’aurais déjà mis fin à mes jours ! Heureusement, avec tout ce que j’optimise, votre initiative bolchevik ne me fait pas peur ! »

Tout comme Cricri, nombreuses sont les personnalités romandes à penser que l’imposition sur le revenu du capital, si elle venait à être adoptée, serait particulièrement délétère à la fois pour la classe moyenne, à la fois pour les plus aisés : « Nous les plus fortunés, nous avons besoin de vivre au-dessus de votre niveau de vie pour vous donner envie de devenir comme nous et pour, ensuite, vous mettre des bâtons dans les roues parce que ça nous fait marrer ! », déclare le porte-parole des 1% en ajoutant : « Tandis que vous les pauvres, si vous ne croyez plus en vos chances de succès, qu’est-ce qui va vous donner envie de vous lever le matin ? Vous inciter à vous éreinter dans nos magasins ? Nos usines ? Et nos sociétés où vous réalisez des activités pas du tout motivantes ?! Ce changement est insoutenable, je vous l’assure, pour nous comme pour vous ! ».

Christian Lüscher de conclure en criant les bras tournés vers le ciel, le corps en direction de la Mecque : « Jacques Séguéla, au secours ! », expliquant qu’il s’en remettait à l’héritage du ponte de la publicité pour entretenir la motivation des classes moyennes à bosser pour les gens plus fortunés qu’eux en espérant pouvoir un jour s’asseoir autour d’une de leurs tables bien gardées par des douves, des murs en béton et des grillages surplombés de barbelées ; le tout surveillé par des caméras et des boîtes de sécurité privées. 

La Rédaction. 

Illustration : “ROLEX WATCHES PICS SHOW” by foeock is licensed under CC BY 2.0

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