Le maire de Cologny a officiellement demandé de l’aide à la population genevoise afin de ne pas sombrer dans l’indigence à cause de la péréquation financière intercommunale. Les Genevois et les Genevoises intéressés·es à soutenir la petite commune d’un peu moins de 6’000 âmes – dont 5’550 fictives, pour des raisons fiscales – pourront faire un don sur une cagnotte Leetchi.
« Ruinée à force de donner aux assistés ». C’est ainsi que son maire, Pascal Hornung, a dépeint avec gravité Cologny, ce matin lors d’une conférence de presse exceptionnelle en direct du parvis de la mairie de la commune d’un peu de moins de 6’000 âmes dont 5’550 n’y résident pas à l’année mais y possèdent une boîte aux lettres afin de bénéficier d’un forfait fiscal.
Cela faisait plusieurs semaines déjà que Pascal hésitait à s’exprimer publiquement pour dénoncer la spoliation dont sa commune est victime et pour demander, cela étant, de l’aide. Si l’opprobre et la honte de mendier l’en avait jusqu’à présent empêché, c’est le tout dernier arrêt du Tribunal fédéral – estimant qu’aucune atteinte à la l’autonomie financière de Cologny ne serait faite si la prochaine révision de la loi cantonale s’agissant de la péréquation intercommunale l’obligeait à augmenter les impôts de ses habitants fantômes ou à emprunter pour financer ses prestations – qui l’a, selon ses propres dires, obligé à sortir de son mutisme. « Au taux d’imposition actuel, l’abonnement annuel au Golf Club, l’AG en première classe et les réductions de plus de 50% dans les boutiques de la rue du Rhône ne pourront pas être garantis si nous devons donner plus d’argent aux communes qui n’ont pas suffisamment de charme pour abriter Patrick Drahi ! », a ainsi expliqué ce dernier avant d’affirmer que les besoins de Colognotes n’étaient pas les mêmes que ceux des citoyens de la Ville de Genève ou de Meyrin, lesquels « savent se contenter de peu » contrairement à ceux qui sont nés dans l’opulence.
Une cagnotte Leetchi au nom de Pascal a été lancée pour récolter les dons de ceux qui ne sont pas aussi près de leurs sous que les ultra-riches. Rien à voir avec un scam pour arrondir ses fins de mois, précise ce dernier qui tient également à réaffirmer son intégrité et qui a du reste a dit « wallah ».
La Rédaction.
