France

Des agriculteurs bloquent brièvement l’entrée de Genève en pensant qu’il s’agit d’une ville française

Animés d’une colère on ne peut plus juste et légitime vis-à-vis du sieur Macron et de tout ce qu’il représente, des agriculteurs français ont brièvement empêchée des centaines de milliers de frontaliers de rejoindre leur emploi moins bien rémunéré qu’un Suisse qui effectuerait la même tâche, ce matin, à la frontière franco-genevoise. Raisonnés par la police cantonale, ces derniers se sont néanmoins remis en route, direction Paris, en fin de matinée.

« Bien sûr que nous l’avions envisagé ! », a communiqué l’état-major de la police cantonale genevoise en fin de matinée. « Persuadés toutefois que les agriculteurs français sauraient faire la différence entre la Suisse et le France, nous n’avions pas prévus de mesures particulières et encore moins qu’il nous faudrait quatre heures pour les raisonner et qu’ils reprennent leur route en direction de Paris ! », a également précisé cette dernière dans sa déclaration à la presse helvétique.

Ce matin vers six heures, autrement dit à l’heure où Pierre Maudet a d’ores et déjà sollicité ses collaborateurs une demi-douzaine de fois chacun et s’est ainsi étonné le même nombre de fois qu’aucun ne soit encore debout, des centaines d’agriculteurs français en colère contre le gouvernement Macron et ses politiques néo-libérales claquées au sol ont en effet fait le pied de grue à divers points de passage entre la France et le canton de Genève. Bilan : des heures de bouchons et la moitié de l’administration publique totalement paralysée durant toute la matinée.

C’était toutefois sans compter le médiateur de la police cantonale, lequel parvint à libérer successivement toutes les voies de circulation grâce à des méthodes de psychologie positive inspirées de la manière dont on gère les ressources humaines au sein du Département de la santé et des mobilités uniquement thermiques. À midi, tout était donc rentré dans l’ordre et les frontaliers, venus parfois d’aussi loin que Colmar pour faire acte de présence à leur poste à responsabilité, parvenaient donc enfin au travail où ils prirent, pour la plupart, deux ou trois heures de pause déjeuner afin de « digérer leurs émotions », nous confie l’un d’eux.

Comment le médiateur de la police cantonale a-t-il, du reste, concrètement fait pour faire déguerpir les paysans prêts à envoyer du fumier avec leurs moissonneuses-batteuses reconverties en catapultes sur la cité de Calvin ? Nul ne le saura. Secret de fonction exige. Tout ce que ce dernier fut néanmoins en droit de nous révéler est qu’il fît comprendre aux agriculteurs français que « si Genève est une République bananière, elle n’est, bien que l’on puisse parfois s’y méprendre, toutefois pas encore officiellement française. »

Tout est bien qui finit bien, en somme. Enfin sauf pour le grand monarque du Royaume de France, lequel devrait voir arriver prochainement un renfort d’une centaine d’agriculteurs ayant parcouru plus de cinq cents kilomètres pour tenir le siège de la capitale de la mode.

La Rédaction.

Crédit photo: screenshot – https://www.youtube.com/watch?v=cDhQPX9Zsn8

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