Genève

Des élus souhaitent renommer le “tourne-à-droite” en “tourne-à-gauche”.

Si la graine de l’idée avait déjà été plantée dans le cerveau de nos élus de droite depuis un bon bout de temps, elle a bel et bien germé avec l’apparition des autoroutes cyclables dans les rues de Genève le mois dernier. En effet, des parlementaires, qui ne souhaitent par répondre à nos questions et nous adressent, par ailleurs, leurs plus beaux noms d’oiseaux, ont déposé dans la journée d’hier une motion concernant l’appellation « tourne-à-droite ». 

Quel rapport avec les pistes cyclables, nous direz-vous ? Et bien c’est très simple. Quand on observe le plupart de terroristes à deux roues, pardon, la plupart des « utilisateurs de vélos », on constate fort malheureusement que ceux-ci arborent fièrement de vieilles nippes, des habits de chez Desigual ou encore des dreadlocks aussi mal entretenues que le dentier de Bernadette Chirac. Tous ces signes, s’ils ne visent pas à affirmer clairement une distinction sociale par la richesse, sont néanmoins des éléments ostentatoires d’adhésion à des partis politiques de gauche, du moins à des organisations, souvent dangereuses, qui se revendiquent de l’obédience lgbtcycliste.

Pour les élus conservateurs, c’est l’élément de trop… En effet, le fameux « tourne-à-droite », qui consiste à autoriser les véhicules à tourner à droite pour passer au rouge – comme on le pratique déjà aux pays des droits de l’Homme et de la liberté de porter des armes – poserait un problème sémantique et pratique. La mesure étant envisagée pour fluidifier la circulation des gauchistes sur roulettes, les élus des partis populistes et entrepreneuriaux s’offusquent de cette reprise indécente d’une thématique de droite vieille comme la pomme d’Adam. De témoigner : « je ne comprends pas pourquoi on autoriserait ses gauchiasses à griller des feux rouges légalement ». Un autre d’ajouter : « puisqu’on n’a pas le choix que de laisser ces écolos circuler librement en violant la liberté de nos 4X4, je refuse cependant qu’on utilise l’appellation tourne-à-droite ! Ce serait une honte ! ».

En ce sens, les cosignataires de la motion demandent au conseil administratif de la ville de Genève d’examiner la question d’inverser le sens de la conduite et de renommer la mesure en « tourne-à-gauche ». « On ne veut pas que ces hippies tournent dans notre sens ! », ajoute l’un des demandeurs. Selon eux, pour que les vrais Genevois de Genève ne se sentent pas trahis, ces modifications sémantique et pratique seraient indispensables. « Déjà qu’ils ne comprennent pas la priorité de droite ! Alors le tourne-à-gauche… Ils vont se griller les derniers neurones qui leur reste », plaisante un élu en finissant son verre de Suze. 

Pas sûr, en effet, que quiconque y comprenne grand chose. 

La rédaction.

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