Suisse

Des employés de l’État de Genève ne comprennent pas pourquoi cela fait polémique que des employés de la Poste s’inventent des pauses

Médusés, les premiers auraient demandé des explications à leurs supérieurs hiérarchiques qui ont répondu ne pas savoir non plus en quoi cela posait problème.

C’est l’incompréhension générale du côté des collaborateur-trice-s de l’État de Genève, lesquels ont hésité à prendre une journée de congé pour réfléchir à la situation. En effet, il est monnaie courante dans l’administration cantonale de trouver des stratagèmes pour éviter d’avoir à remplir des tableaux Excel sur la meilleure manière de plier des enveloppes, le nombre de pas séparant leur bureau de l’imprimante ou le nombre idéal de sucre dans le café du chef de service. Partant, les collaborateur-trice-s estiment avoir « bien droit » à des « moments d’évasion » et d’échapper au joug de leurs petits chefs affublés d’un complexe d’infériorité. 

« On ne comprend pas ce qu’il y a de mal à ré-humaniser notre profession », déclare plusieurs d’entre eux. « Avec tout le temps qu’on passe à réaliser des tâches administratives inutiles au lieu de faire ce pour quoi nous avons été engagés », rappelle l’une d’entre eux, « Je ne vois pas en quoi s’accorder un petit après-midi, voire trois ou quatre dans la semaine, est problématique », ajoute-t-elle.

Ainsi, à l’instar de ce collaborateur qui préfère, pour des raisons évidentes, rester anonyme, plusieurs d’entre eux auraient développé des astuces pour éviter d’abîmer le poil qu’ils ont dans la main : « Moi ça fait trente-cinq-ans que mon supérieur croit que je fume trois paquets de Gitanes par jour alors qu’en fait j’ai installé une console de jeu dans les sous-sols du bâtiment. Sur mes huit heures, j’en passe cinq à jouer à Warzone. Justement, ça m’emmerde parce que j’ai des amis à la Poste qui jouaient avec moi ! Je vais devoir faire des solo maintenant… C’est chiant. ».

Un autre de témoigner : « Au début, j’étais motivé, je faisais mon travail mais cela ne me prenait que quatre heures par semaine [NDLR : au lieu de quarante]. Du coup je me suis mis à la programmation et maintenant j’arrive à faire travailler mon hologramme à ma place donc je ne bosse plus du tout ! C’est formidable, on pourrait libérer les individus en fait ! Du moins leur éviter les tâches simples et répétitives ! J’ai bien essayé de proposer le projet à mon supérieur, mais il m’a ri au nez et s’est rendu en réunion. Ils ont récemment décidé de passer de Windows XP à Windows Vista… ». 

Moi ça fait trente-cinq-ans que mon supérieur croit que je fume trois paquets de Gitanes par jour alors qu’en fait j’ai installé une console de jeu dans les sous-sols du bâtiment. Sur mes huit heures, j’en passe cinq à jouer à Warzone. Justement, ça m’emmerde parce que j’ai des amis à la Poste qui jouaient avec moi ! 

Au final, il semblerait qu’il y ait autant de stratégies pour esquiver ses heures de travail que de collaborateur-trice-s redoublant d’efficacité lorsqu’il s’agit d’entourlouper son supérieur pour tirer au pot de pêche. 

La Rédaction.

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