Economie

Des employés reçoivent des casques de réalité virtuelle pour qu’ils pensent qu’ils évoluent dans un environnement de travail sain

Mardi, des employés d’une entreprise active dans la sécurité informatique, qui préfère rester discrète au sujet de son nom, a équipé ses employé·e·s de casques de réalité virtuelle flambants neufs. Objectif : améliorer leurs conditions de travail et faire en sorte de les personnaliser au plus proche de leurs attentes. À cette intention, les travailleur·euse·s auront accès à plusieurs mondes où ils pourront évoluer en harmonie avec leurs tâches. Il s’agira d’endroits particulièrement joyeux, eu égard au climat régnant actuellement au sein de leur organisation, comme des établissements pénitenciers, des couvents, des camps de travail et plus généralement toutes sortes d’institutions totales telles que décrites par le sociologue Erving Goffman dans son livre intitulé Asiles. Études sur la condition sociale des malades mentaux et autres reclus

Or, non content de projeter les travailleur·euse·s dans un monde totalement nouveau, le programme relié au casque de réalité virtuelle simulera également des pauses clopes, café et pipi. En pratique, un stagiaire jusque-là dédié corps et âme au rôle de tabouret s’affairera à anticiper les besoins en café de tout le monde et à allumer les cigarettes des collaborateur·trice·s. Il sera également muni d’une bassine dans laquelle les employé·e·s pourront faire directement leurs besoins. « En tout, cela fait gagner 10 à 15 minutes par jour ; 2 heures si ce sont des fonctionnaires de l’État de Genève », commente le PDG de l’entreprise. « En une année, je peux vous dire, ça fait une belle différence de quantité de travail abattu ! Et autant de sous qui ne sont pas gaspillés au cours de ces ‘’temps morts’’ », ajoute-t-il. Une option permettra en outre aux employé·e·a de s’entretenir directement avec leur patron en télétravail trois-cents jours par an dans sa résidence secondaire aux Maldives. 

Le patron de l’entreprise ne cache pas qu’il attend un « retour de productivité » de cet investissement pour le bien-être de ses employé·e·s. « Normalement, m’a-t-on assuré, ils devraient travailler jusqu’à 5 heures de plus par jour, simplement parce qu’ils ne vont pas se rendre compte du temps qui passe… Et parce que je vais décocher l’option ‘’montrer l’heure’’ du programme. » Il s’agira dès lors, pour les collaborateur·trice·s, de se « responsabiliser » et de gérer eux-mêmes, au mieux, le temps qu’ils ou elles souhaitent passer virtuellement, sachant qu’un minimum de 44 heures par semaine devront être effectuées en étant équipé du casque. Le patron d’ajouter : « Si les résultats ne sont pas ceux que j’escompte, je pourrais toujours leur filer des coups de bâtons ou les frapper en ordonnant au programme de leur montrer qu’ils se sont cognés contre un coin de bureau ou contre une porte. »

La Rédaction. 

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