Politique

Des gens normaux lancent une initiative pour limiter le nombre de personnes qui souhaitent limiter le nombre de chats et de chiens 

Les gens qui pensent qu’empêcher la prolifération de chats et les chiens est une priorité dans la lutte pour la protection de la biodiversité et contre le réchauffement climatique doivent être limités. C’est en tout cas ce que propose le comité d’une nouvelle initiative populaire visant à réduire le nombre de ces peine-à-jouir.

Le projet n’en est encore qu’au stade d’idée mais, totalement incapables de penser l’écologie en d’autres termes qu’en celle des petits gestes qui consistent à faire pipi sous la douche, fermer le robinet quand on se lave les dents ou encore empêcher le décès prématuré des trois ragondins qui auraient de toute façon ultérieurement finis dans les hélices d’un transporteur sur le Rhin ou dans celles des doubles moteurs Yamaha 250CV d’un hors-bord naviguant sur le lac de Genève, des individus qui ont visiblement pas mal de temps à perdre – et également une quantité phénoménale d’argent à dépenser – envisagent de lancer une initiative pour limiter le nombre de chats et de chiens en Suisse. 

C’est que ces derniers seraient de jolis tueurs responsables, rien qu’au pays des Helvètes, de la disparition de plusieurs millions d’oiseaux et d’amphibiens chaque année. Ajoutez à cela l’industrie alimentaire qui se cache derrière les croquettes de Médor et ce dernier, paraît-il, polluerait presque autant que José lors de ses déplacements professionnels l’obligeant à s’envoyer en l’air plus d’une centaine de fois par année pour des réunions importantes d’environ cinq minutes, lesquels n’auraient évidemment pas pu se tenir sur Zoom.  

Si personne de normalement constitué ne remettra en question le caractère écologiquement désastreux de ces animaux de compagnie, beaucoup s’accordent cependant autour du point de vue selon lequel il y a des choses plus urgentes à régler pour protéger la biodiversité et lutter contre le réchauffement climatique. Réduire le trafic aérien, arrêter de consommer des énergies fossiles, stopper la viande et plus généralement transiter vers un mode de production moins capitaliste, par exemple. « Il y en a qui feraient mieux de revoir leurs priorités », souligne, cela étant, le comité d’initiative visant à limiter le nombre de personnes qui envisagent de limiter le nombre de chats et de chiens en Suisse. « Sérieusement, ces gens sont vraiment des peine-à-jouir. Ils sont incapables d’apprécier les petits plaisirs de la vie comme celui de posséder un compagnon à quatre pattes », poursuivent-ils dans le descriptif de leur texte dont la récolte de signatures vient tout juste de commencer mais qui, selon des experts, promet de rassembler plus largement que celle des pisse-froids abhorrant chiens et chats. 

La Rédaction. 

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